Notre patrimoine génétique ne serait pas strictement le même dans toutes nos cellules : en fait, nous serions une sorte de "mosaïque génétique". Cette découverte (parue dans la revue "Nature") permet de mieux comprendre le processus de cancérisation.
Héloïse Rambert reçoit Dominique Stoppa-Lyonnet, professeure de génétique à l’Université Paris Descartes et responsable du service génétique de l’institut Curie.
"C'est une étude qui a porté pour 500 personnes et sur 29 tissus sains (la peau, la muqueuse de l’œsophage, des poumons, du colon, etc.). On a pu, par des approches de séquençage très haut débit, montrer que même dans ces tissus sains, il y a un contingent de cellules qui est le siège de variants génétiques, de mutations qui ont été acquises au cour des divisions cellulaires, avec l'exposition aux agents mutagènes".
L'essentiel de nos cellules a un patrimoine issu de nos gamètes. Mais il est vrai que dans chaque cellule, il peut y avoir des modifications qui lors des divisions cellulaires suivantes, ne seront pas forcément retenues. Je résume les choses : les noyaux de nos cellules font des variations sur la partition que représenterait leur génome.
Nos cellules passent leur temps à diviser nos trois milliards de paires de base, qui constituent notre ADN. Nos système biologique sont magnifiques mais parfois l'ADN polymérase fait quelques erreurs. Ensuite, on expose notre organisme à des agents mutagène : tout ce que l'on fume, tout ce que l'on boit…
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