Jason, le bellâtre

Jason et la Toison d'Or
Jason et la Toison d'Or ©Getty
Jason et la Toison d'Or ©Getty
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Tout commence par un faux pas. Un jeune homme traverse un fleuve. Il s'enfonce dans la boue. Il y laisse une chaussure. Cela pourrait être un accident sans importance. Mais nous sommes dans la Grèce antique, monde enchanté où les êtres humains cohabitent avec les dieux.

Ce malheureux voyageur qui vient de perdre sa chaussure s'appelle Jason. Il est le fils d'Eson et il est en route vers la demeure de son oncle Pélias, le roi d'Iolcos en Thessalie.

Or comme par hasard, Pélias a reçu un oracle bizarre.

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Qu'il fasse attention à l'homme chaussé d'une seule sandale. Il lui prendra son royaume.

Lorsque Jason fait son apparition sur le seuil du palais, Pélias comprend. Le challenger qu'il doit craindre est arrivé. C'est le fils de son demi-frère.

C'est donc en s'embourbant que Jason fait son entrée dans la vie héroïque. C'est plutôt mal parti car Pélias n'a pas l'intention de lui céder la place. Pour se débarrasser du neveu, il va lui lancer un défi chimérique. Il le charge d'aller chercher un objet rarissime, unique même : le pelage d'un bélier merveilleux qui a été sacrifié à Zeus.

Quand il était en vie, ce bélier avait des ailes, donc il pouvait le transporter dans les airs. Sa peau lainé brille de tous ses feux. C'est la toison d'or dont tout le monde sait qu'elle est inatteignable.

Un roi barbare, Éétès, l’a reçue en cadeau. Il la garde précieusement dans un bosquet consacré au dieu de la guerre, Arès, en Colchide, au bord de la Mer Noire. Par sécurité, il la fait surveiller par un dragon qui ne s’endort jamais. 

En partenariat avec Le Point

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Illustrations musicales

  • « Delizie, contenti » tiré de Il Giasone de Francesco Cavalli, chanté par le haute-contre Christophe Dumaux accompagné par l’Orchestre symphonique de l’opéra des Flandres sous la direction de Federico Maria Sardelli.
  • « Un bel di vedremo » tiré de Madame Butterfly de Puccini par la soprano Angela Gheorghiu accompagnée par l’Orchestre symphonique Giuseppe Verdi de Milan sous la direction d’Anton Coppola