Les sentinelles de la démocratie

Banderole de soutien à Julian Assange sur les grilles de l'Ambassade d'Equateur à Londres en juin 2017, où le lanceur d'alerte s'est réfugié depuis 5 ans.
Banderole de soutien à Julian Assange sur les grilles de l'Ambassade d'Equateur à Londres en juin 2017, où le lanceur d'alerte s'est réfugié depuis 5 ans. ©Maxppp - WILL OLIVER
Banderole de soutien à Julian Assange sur les grilles de l'Ambassade d'Equateur à Londres en juin 2017, où le lanceur d'alerte s'est réfugié depuis 5 ans. ©Maxppp - WILL OLIVER
Banderole de soutien à Julian Assange sur les grilles de l'Ambassade d'Equateur à Londres en juin 2017, où le lanceur d'alerte s'est réfugié depuis 5 ans. ©Maxppp - WILL OLIVER
Publicité

Raison d’Etat contre Etat de droit : où commence et où s’arrête la liberté en démocratie ? Comment résoudre la contradiction entre logique d'Etat et exigence démocratique ?

Ils sont traqués comme des grands criminels. Réfugié dans un sous-sol d’ambassade pour Julian Assange, fondateur de Wikileaks ; ou en exil à Moscou pour Edward Snowden, révélateur de la surveillance de masse opérée par les Etats-Unis sur le monde entier**.**

Le premier, a monté une plateforme permettant aux lanceurs d’alerte de divulguer des informations confidentielles de façon anonyme. Il plaide pour une transparence radicale et fournit la technologie pour publier des informations sensibles. Ce que les journalistes font de manière courante. Le second a révélé l’étendue tentaculaire de l’interception des communications personnelles par les services de sécurité américains. Les révélations de Snowden ébranlent l’opinion publique mondiale.

Publicité

Au nom de la lutte antiterroriste

Depuis, les révélations sur la surveillance de masse par les grandes puissances se multiplient. L'ex président François Hollande et l'ancien ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, sont eux-mêmes obligés de reconnaître en 2015 l’existence en France d’une plateforme secrète d’interception massive des communications privées, le "Pôle national de cryptanalyse et de décryptement ». Ces interceptions sont illégales puisqu’elles dépassent de très loin le seul objectif de lutter contre le terrorisme.

Alors pourquoi tant de haine envers ceux qui ne font, après tout, que rappeler les Etats à leur mission et agissent comme les nécessaires vigies de la démocratie ?

Geoffroy de Lagasnerie
Geoffroy de Lagasnerie
© Radio France - Claire Nouvian

Pour aller + loin :

Les références bibliographiques :

La citation lue en début d'émission est de George Orwell :

En ces temps d’imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire.