Les fauves dans les cirques itinérants c'est bientôt fini !

Spectacle de fauves Ringling Brothers and Barnum & Bailey Circus
Spectacle de fauves Ringling Brothers and Barnum & Bailey Circus  ©AFP - ZHAI JIANLAN / NURPHOTO
Spectacle de fauves Ringling Brothers and Barnum & Bailey Circus ©AFP - ZHAI JIANLAN / NURPHOTO
Spectacle de fauves Ringling Brothers and Barnum & Bailey Circus ©AFP - ZHAI JIANLAN / NURPHOTO
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Le gouvernement veut y interdire les animaux sauvages. Dans le viseur de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili : l'élevage de visons pour la fourrure, la reproduction de dauphins pour les spectacles... Le bien-être animal est un sujet qui prend de l'ampleur dans l'opinion.

Vers l'interdiction des animaux sauvages dans les cirques ?

On ne retenait avant que les yeux brillants des enfants devant les lions du cirque. Mais ce temps est révolu pour la ministre de la Transition écologique qui présentait ce mardi matin, des mesures pour le bien-être des animaux. Elle a en effet présenté plusieurs mesures qui s'acheminent vers l'interdiction des numéros de fauves ou d'éléphants dans les cirques itinérants, vers l'interdiction de l'élevage des visons et la reproduction des orques et dauphins, interdite dans les delphinariums. 

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Néanmoins, la ministre ne donne pas de date, mais pose un jalon en tenant un cap ferme. Pour les cirques itinérants qui comptent 500 fauves, en tournée actuellement en France, c'est une décision terrible. En 2019, le porte-parole du cirque Arlette Gruss, Rémi Bécuwe, faisait part de son désarroi : "On regrette que seules les associations de protection animale aient été écoutées. Alors que les cirques sont en train de faire leur transition de manière progressive, l'Etat vient de trancher. Je pense que c'est pour des raisons surtout électoralistes". 

Aujourd'hui, on se sent un peu comme des pestiférés, pointés du doigt comme ceux qui ne prennent pas soin de leurs animaux, alors que, bien au contraire, le bien-être animal est notre priorité. - Rémi Bécuwe

Les associations de défense des animaux saluent ces mesures qui vont dans le sens de l'histoire et qui répondent enfin aux attentes des Français, selon David Chauvet, juriste spécialisé dans le droit animalier : "Dans d'autres pays, la condition animale a évolué beaucoup plus vite. Par exemple, les delphinariums sont interdits au Royaume-Uni, en Autriche... Nous ne faisons que combler un retard au sujet de la condition animale". 

Pour ce qui est de la condition concrète des animaux, le poids des lobbies était un obstacle très clair à toute amélioration en France. - David Chauvet

Et le gouvernement va débloquer près de 8 millions d'euros pour la reconversion de ces cirques et des employés qui travaillent dans les delphinariums

Le bien-être animal prend de l'ampleur dans le débat public aujourd'hui. Une série d'organisations et de personnalités défendent un référendum d'initiative partagée sur ce thème. Ils prônent l'interdiction de l'élevage en cages, des élevages à fourrure, de l'élevage intensif, de la chasse à courre, des spectacles avec animaux sauvages et de l'expérimentation animale. Pour que cette initiative devienne référendum, première étape : il faut le soutien de 185 parlementaires. Le site en affiche cent quarante deux. De son côté, la Fondation 30 millions d'amis lance une campagne contre l'abandon d'animaux domestiques (100 000 chaque année, chiens ou chats en premier lieu). Une situation aggravée par la crise sanitaire. Les refuges ont perdu 40% de leur chiffre d'affaires, selon 30 Millions d'Amis.

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