Des homards et des termites : voilà notre bestiaire du jour, dans le 5-6.
Les homards pêchés au large de l’île d’Hoëdic, en Bretagne, furent victimes d’une étonnante rumeur dans les années 30 : on disait qu’ils avaient dévorés des cadavres au fond de l’eau. Le naufrage du Saint Philibert (14 juin 1931) est au programme des oubliettes du temps.
Les termites, indispensables pour l’écosystème, ne sont pas des « nuisibles » ! Eric Darrouzet prendra leur défense. Il est biologiste, spécialiste des insectes sociaux.
On se demande souvent à quoi servent les journées mondiales. Le 13 février, par exemple, c’est la journée mondiale de la radio. Et le 19 juin, celle du naturisme. Aucun lien entre les deux, je vous rassure. Mais celle d’aujourd’hui est importante. Elle m’offre surtout l’occasion de vous parler d’un sujet qui me tient à cœur. Aujourd’hui, 14 juin, c’est la journée mondiale du don de sang.
La recherche de substituts au sang avance à grand pas dans les laboratoires - on lira à ce sujet une double page dans Libération d’aujourd’hui, « globules à gogo » - mais on est loin, très loin de pouvoir se passer des donneurs de sang. 10.000 dons sont nécessaires chaque jour en France pour soigner les malades. C’est la raison pour laquelle le don doit devenir une habitude. Les hommes peuvent donner leur sang six fois par an, les femmes quatre fois par an.
Voici un site Internet, pour obtenir toutes les informations pratiques, celui de l’établissement français du sang : www.dondusang.net. Vous y trouverez notamment une adresse de collecte de sang près de chez vous. Vous découvrirez également qu’on peut donner différentes sortes de produits sanguins : le sang, mais aussi le plasma et les plaquettes. Sachez par exemple que si vous êtes du groupe AB+, vous êtes donneur de plasma universel : votre plasma est précieux ! Il servira à soigner les grands brûlés, les hémophiles, ou encore les patients souffrant de troubles immunitaires graves.
La première étape du don de sang, c’est un entretien médical pour vérifier qu’il n’y a aucun risque pour votre santé et celle du receveur. Une piqûre (on ferme les yeux, ça va aller) et après le don, une collation... qui peut aussi être un argument pour franchir le pas !
Rappelons qu’il existe des contre-indications : vous ne pouvez pas donnez votre sang si vous avez moins de 18 ans, plus de 70 ans, si vous êtes enceinte, si vous avez accouché récemment, ou encore si vous êtes homosexuel. Voilà un sujet sensible, qui suscite à juste titre la colère des associations homosexuelles : elles y voient une forme de discrimination, qui renforce le préjugé de l’homosexuel forcément séropositif.
François Hollande avait promis, pendant la campagne, de lever cet interdit. Sauf que l’institut de veille sanitaire a une approche statistique de la question : le nombre de personnes contaminées par le VIH est 65 fois plus élevé parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes que parmi la population hétérosexuelle. Et ce sont surtout les nouvelles contaminations qui posent problème : les personnes qui viennent donner leur sang peuvent ignorer être porteuses du VIH, et les contrôles ne sont pas infaillibles. Tout le sang collecté est testé, évidemment, mais le virus reste indétectable pendant une dizaine de jours.
La solution serait pourtant de fonder l’interdiction du don non pas sur l’orientation sexuelle mais sur les pratiques sexuelles à risque. La multiplication des partenaires, par exemple, quelque soit l’orientation sexuelle, serait synonyme d’interdiction du don de sang. C’est pourquoi la sincérité du donneur de sang bénévole lors de l’entretien médical confidentiel est importante. Quoi qu’il en soit, le don de sang ne saurait être un droit. C’est la santé du donneur et celle du receveur qui doivent rester la priorité.
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