L'ambassadeur de Russie en France est l'invité de Patrick Cohen, pour évoquer la situation en Syrie et la proposition russe d'un contrôle des armes chimiques du régime de Damas.
La position russe est connue : depuis le début du conflit syrien, elle consiste à bloquer toute intervention contre le régime de Bachar al Assad, que ce soit à l'Onu ou plus récemment au G20. Même si l'ambassadeur assure que le président syrien "n'est pas un protégé. Pour nous, c'est simplement le leader d'un peuple souverain, ami de la Russie."
Alexandre Orlov assure qu'il serait irresponsable pour la communauté internationale d'agir militairement en Syrie : "La méfiance s'est accrue après l'exemple libyen. Une solution politique est encore possible si tous les pays jouent le jeu."
"Le gouvernement syrien est sincère"
Quid des armes chimiques utilisées par le régime, notamment selon la France et les Etats-Unis ? "Il y a de plus en plus de témoignages qui disent que les opposants aussi ont des armes chimiques. Ce n'est pas compliqué à fabriquer, il y a des armes artisanales qui circulent en Syrie." De plus, pour la Russie, les dernières promesses du régime (qui a accepté un contrôle de son arsenal chimique, suite à une proposition russe) sont tout à fait crédibles : "Je pense que le gouvernement syrien est tout à fait sincère. Il n'y a pas de raison de sanctionner un Etat qui dit : oui, je renonce à mes armes chimiques."
Depuis l'attaque chimique fin août contre des civils à Damas, une partie de la communauté internationale milite pour une intervention dans le pays en soutien aux rebelles syriens. Les signes de bonne volonté de Bachar al Assad n'inspirent pour l'instant pas la confiance, la France a notamment déposé un projet de résolution pour prévoir des sanctions s'il ne respecte pas ses engagements. La Russie a refusé de voter le texte au Conseil de Sécurité de l'Onu hier.
L'équipe
- Production
- Collaboration
- Collaboration
- Collaboration
- Collaboration
- Collaboration
- Autre
- Collaboration