Foie de morue et café au lait

France Inter
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Avec
  • Guillaume Duval Éditorialiste à "Alternatives économiques" et conseiller au Conseil économique, social et environnemental (CESE)
  • Jérôme Deschamps Directeur du théâtre national de l’Opéra-Comique
Made in germany
Made in germany
© Seuil

- à 8h20 : Guillaume Duval , rédacteur en chef à Alternatives Economiques, auteur de Made in Germany : le modèle allemand au-delà des mythes (Seuil)

Que ne lit-on et n'entend-on pas en France sur le « modèle allemand » ? On fait en particulier très régulièrement l éloge de la rigueur budgétaire allemande, et de la capacité de nos voisins à accepter de lourds sacrifices pour restaurer la compétitivité de leur industrie.Or, explique Guillaume Duval, ce ne sont pas là les véritables raisons des succès actuels de l économie allemande. Cette réussite est due surtout aux points forts traditionnels du pays : un système de relations sociales très structuré, un monde du travail où le diplôme ne fait pas tout, un pays où l'entreprise n'appartient pas aux actionnaires, un solide réseau de firmes de taille intermédiaire, une longue tradition de décentralisation qui permet de disposer partout d un capital financier, culturel, social, humain suffisant pour innover et entreprendre, etc.

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Foie de morue et café au lait
Foie de morue et café au lait
© Presses de la Renaissance

- à 8h40 : Jérôme Deschamps , metteur en scène, directeur de l'Opéra Comique, auteur de Foie de morue et café au lait (Presses de la Renaissance)

Avec la passion et l'humour qui le caractérisent, Jérôme Deschamps nous raconte sa vie si riche, évoque des souvenirs parfois douloureux de manière très intime, rend un vibrant hommage aux artistes qui ont tant compté pour lui – Jacques Tati, Antoine Vitez, Patrice Chéreau... – et nous parle de son combat infatigable pour rendre la culture accessible à tous.

Extrait de Foie de Morue et café au lait :

Tout a commencé avec une idée qui me travaillait sans répit. Il me semblait que la plupart des gens avaient accepté de se laisser traiter comme des chiens, prisonniers des clichés véhiculés par les modèles de la société de consommation. Ils se présentaient au monde courbés, passifs, englués dans une médiocrité coulante et confortable qui les rassurait. J'ai conçu_La Famille Deschiens_ exactement comme si j'avais mis en scène les gens de ma famille sur un plateau de théâtre. Avec le même désarroi, la même résignation sage face aux velléités et à la bêtise humaine. Aux sources du rire espiègle, peut-être un peu désabusé, gronde une colère vive dont je n'ai jamais vraiment réussi à me débarrasser et qui reste aujourd'hui le ferment de mon engagement au monde.

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