Vous vous en souvenez, c’était dimanche dernier...
Le président de la République interrogé sur TF1, se défend d’être ce fameux « président des riches » et il développe, pour illustrer son propos, la fameuse métaphore de la cordée d’alpinistes…
Extrait
Depuis, tout le monde s’interroge. Quel statut accorder à la cordée ? Cette métaphore est-elle un bon mot ou la clé de voûte d’une philosophie du pouvoir ? A lire le quotidien L’Opinion ce matin, il s’agirait bien d’une pensée structurée qui trouverait son origine dans le compagnonnage intellectuel qu’Emmanuel Macron entretint jadis avec le philosophe Paul Ricoeur.
Le ricoeurien François Dosse fait sur une pleine page l’exégèse de la pensée présidentielle. La cordée, c’est la marque de ce qu’il appelle le « solidarisme » et ce n’est pas une tradition étrangère à la République, bien au contraire. La solidarité, c’est un autre nom de la fraternité, le troisième terme de la devise de la République, après la liberté et l’égalité.
François Dosse cite d’ailleurs l’un des maîtres de Paul Ricoeur pour lequel « être, c’est être en route » ou être en marche, pour le dire dans les mots d’Emmanuel Macron. « La route est particulièrement difficile », explique François Dosse, « elle doit conduire toute l’équipe jusque sur les cimes ».
Pour la discussion philosophique, lisez donc L’Opinion. Mais pour vous fixer les idées, écoutez ce que nous en dit un auditeur de France Inter dans un courriel signé « David, montagnard », je cite : « être 1er de cordée c'est guider les autres, protéger les autres, être assuré par les autres, encourager les autres, les laisser prendre le lead quand ils sont formés. Les meilleures cordées sont les cordées réversibles. » Je trouve cette dernière phrase magnifique.
►►► Un article de François Dosse à lire sur le site de L'Opinion
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