
Avantages et inconvénients d’avoir un milliardaire à la tête de sa ville.
Oui je sais, c’est ce qui s’est passé en France, à Corbeil-Essonnes, avec le succès que l’on sait… Et un Serge Dassault, très présent dans vos journaux ce matin après les révélations de France Inter hier.
Mais là je veux vous parler de Mike Bloomberg qui vient de quitter la mairie de New York et qui durant ses douze ans de mandat, s’est appauvri de quelque 650 millions de dollars.
Oui, il s’est appauvri… enfin façon de parler : ces 650 millions c’est 2% de sa fortune estimée à 31 milliards de dollars.
N’empêche que Bloomberg n’a pas cessé de confondre son compte en banque avec les caisses de sa ville… mais dans le bon sens.
C’est le New York Times qui a fait l’addition : 900.000 dollars de frais de bouche, 6 millions de jets privés, 268 millions de frais de campagnes. Plus des subventions à des théâtres, à des causes nationales, etc. Tout cela payé de sa poche.
Un tiers des New Yorkais interrogés il y a six mois, jugent que sa fortune l’a aidé à être incorruptible. Mais ¼ que cela a fait de lui un maire insensible aux contingences des petites gens.
Depuis une semaine, bye bye Bloomberg, ses costumes et son hôtel particulier de 1100 mètres carrés près de Central Park.
Voici Bill de Blasio, en jean et blouson, une pelle à la main, en train de déneiger sa petite maison de Brooklyn et de plaisanter avec les journalistes.
Bloomberg était réputé froid. Blasio a les pieds dans la neige.
Extrait de “Let it snow” par Ella Fitzgerald.
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