

"Le battement d'aile d'un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ?" : voilà comment fut lancé le débat sur l'effet papillon en 1972. Mais aujourd'hui, l'effet papillon ne serait-il pas l'effet Twitter ?
On connaissait Donald Trump, orfèvre en la matière, mais un autre Américain, twittos acharné, fait des vagues : Elon Musk, le PDG de Tesla. Il y a 24h, sans avoir consulté son conseil d'administration, il annonce en deux petites phrases qu'il pourrait retirer son groupe de la bourse de New-York.
Emballement des marchés, envolée des cours, énorme perte pour les investisseurs qui misaient sur une baisse… Sauf qu'Elon Musk risque aussi des poursuites judiciaires du gendarme de la bourse américain, car il n'a pas donné de calendrier ni de modalité précise de ce retrait et promis que le rachat des actions était financièrement garanti.
On connaissait déjà ces serveurs informatiques qui font des transactions boursières au millionième de seconde sans aucun contrôle humain possible, le turbo-capitalisme. Mais aujourd'hui, l'humain peut en plus appuyer sur l'accélérateur avec Twitter.
Et dire qu'il y a 11 ans jour pour jour, au cœur de l'été, le 9 août 2007 démarrait la crise des subprimes, prélude à la crise de 2008. On twittait encore assez peu à l'époque mais imaginez une nouvelle crise avec Trump ou Musk accrochés à leurs smartphones…
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Référence musicale à la fin de la chronique : Bénébar - L'effet papillon
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