

Publiée ce matin dans Libération sous le titre : "Vos héros sont parfois nos bourreaux"
Tout le monde en France, y compris le président de la République Emmanuel Macron, a dénoncé à juste titre les événements de Charlottesville aux Etats-Unis… Cette poussée violente, décomplexée, de racisme et d’antisémitisme, de culte des héros sudistes de la Guerre de Sécession.
Des plaques célèbrent encore ceux que le CRAN nomme les négriers
La paille et la poutre s’indigne Louis-Georges Tin ce matin dans Libération. Le président du CRAN, conseil représentatif des associations noires de France, invite la République à balayer devant sa porte. C’est très bien de vouloir déboulonner les statues aux Etats-Unis mais commençons par dévisser les plaques de nos rues, à Bordeaux, à Nantes, au Havre, ces plaques qui célèbrent ceux que Louis-Georges Tin appellent les « négriers » français.
Comme Colbert... Statue de Colbert devant l’Assemblée nationale, aile Colbert du Ministère des Finances, rues, avenues, lycées Colbert un peu partout en France pour célébrer celui qui fut aussi l’auteur du Code Noir sur l’esclavage, à ce titre l’organisateur d’un crime contre l’humanité. « Vos héros sont nos bourreaux » dit Louis-Georges Tin. « Il faut décoloniser l’espace, il faut décoloniser les esprits ". « On ne peut pas être dans l’indignation face à Charlottesville et dans l’indifférence par rapport à la France » conclut le président du CRAN. Examen de conscience nécessaire, donc, de ce côté de l’Atlantique.
Tribune à lire ce matin dans Libération ici.
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