Il n’aurait pas aimé qu’on parle de lui. Et il n’aimait pas qu’on se regarde le nombril.
Ce qu’il aimait, Philippe Chaffanjon et passionnément, c’était de regarder les autres, c’était son métier le journalisme, c’était le reportage qu’il a pratiqué sur tous les terrains, les reporters qu’il a côtoyés et ceux qu’il a pilotés au bout du monde… c’était la radio qu’il écoutait à toute heure, même pendant ses nuits d’insomniaque.
Ce qu’il aimait, Chaff, c’était d’arriver le premier, c’était de tout savoir avant tout le monde, ce qui était presque toujours le cas, et de faire partager ses trouvailles, avec des élans d’adolescent, sourire gourmand et index pointé vers le ciel.
Et c’est pour cela qu’on l’aimait, Chaffanjon… même devenu patron à RTL, France Info puis France Bleu, il était le contraire du journalisme assis… toujours en train de bondir de sa chaise, toujours aux aguets, curieux, jamais blasé. Comme monté sur ressorts.
Et puis l’autre nuit, le ressort s’est cassé. 55 ans.
Une vie de radio qui s’arrête…
Extraits reportages sur France Inter.
Philippe Chaffanjon, une vie de radio, quelques rédactions en pleurs hier soir dans un bistrot du côté de la rue Bayard, et des dizaines de reporters qui se sentent orphelins de celui qui les a guidés.
Jean-Luc Hees, le patron de Radio-France viendra le saluer à son tour dans le journal de 8h.
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