Charline réfléchit aujourd'hui à la "Clause Molière", cette mesure qui oblige les ouvriers à parler français sur les chantiers…
Vous me faites marrer les Français… La langue française comme critère pour encourager la préférence nationale ? Haha. Vous voulez dire la préférence « francophone » ? Salut à toi l’Ivoirien, salut à toi le Comorien, salut à toi le congolais ! Bienvenue à l’ouvrier haïtien, à l’ouvrier canadien, bienvenue à toi le Sénégalais ! Et si maintenant, cette clause à deux balles, on l’appelait la « clause Sedar Senghor ? », « La clause Georges Simenon ? ou « La clause Alain Mabankou ? »
Désolée, mais en tant que travailleuse belge, j’ai un peu de mal à rester « détachée » face à ce sujet. Au point de consulter le blog d’Eric Ciotti (j’en ai encore mal aux seins…) Il a posté un slogan : « Molière est de retour pour défendre l’emploi local ». Vous saviez, vous, que Molière était inscrit à la CGT ? Pas moi… Le gars brûlait les planches, pas les pneus !
Comme ça ne suffisait plus de déterrer le Général De Gaulle tous les deux jours, il a fallu qu'il s'en prenne à Molière… Non content de l’avoir assassiné, maintenant, ils veut le couler dans le béton ! Mettez-vous un instant à la place de l’entrepreneur qui doit répondre de son employé, à quelqu'un qui lui dirait : « Hey, mais il est posé tout de travers ton lavabo ? » Ouais, peut-être… mais le type qui l'a posé, il sait parfaitement accorder un participe passé !
Alors, à quand la clause Charlie Chaplin pour les taxis ? On les obligerait à garder le silence pendant toute la course. Et bientôt la clause Evelyne Dhéliat, pour que les coiffeurs se limitent à parler de la météo. D’accord, Laurent Wauquiez veut imposer la langue française sur les chantiers publics : mais qui pour sanctionner la langue de bois de Laurent Wauquiez, sur ce gros chantier qu’est devenu la campagne de François Fillon ?
La suite à écouter.
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