
La compagnie de vols low cost Ryanair s’apprête à facturer le bagage en cabine… Et cet été, la pionnière du low cost n’a pas remboursé les passagers touchés par la grève des pilotes…
Rends l’argent Ryanair ! La compagnie irlandaise remporte la palme du cynisme. Et vous savez quand ça a commencé à partir en sucette, toute cette histoire de low cost ? Le jour où les pauvres ont commencé à vouloir prendre l’avion !
Quand tu n’as pas les moyens, Ryanair t’offre l’opportunité de voyager. Et dès que tu y prends goût, paf, il te fait payer de nouveaux suppléments : le bagage à main, en cabine, 6 euros. Imaginez un étudiant qui a déjà 5 euros d’APL en moins et qui devra dépenser 6 euros de plus pour voyager avec sa petite valise… Une chance que les pauvres s’habillent en t-shirts, et qu’ils ne trimbalent pas des costumes.
Si toutes les entreprises low cost faisaient comme Ryanair, alors quand on ferait nos courses chez Lidl, ok on paie les produits pas chers, mais on loue le caddie 5 euros la demi-heure. Bref, facturer le bagage à main, c’est comme si Uber se mettait à facturer les bonbons.
Notez, c’est pareil dans les grandes compagnies : à Air France, pour avoir un nouveau PDG, ils doivent banquer deux millions d’euros de supplément !
Chez Ryanair, l’idée de faire payer les toilettes à bord étant déjà bien avancée, je propose d’aller plus loin et de peser chaque passager avant qu’il n’embarque à bord de l’avion. « Dis-donc, Julie, t’aurais pas un peu maigri ? » Oui, mais pas assez, d’ici trois semaines je dois passer sous la barre des 60 kilos, sinon j’entrerai jamais dans mon vol pour Lisbonne ! Ryanair, c’est comme le jean slim : t’achètes en disant « ça va passer » et puis finalement ça déborde.
Et puis quoi, bientôt ce sera le supplément pour accéder à la passerelle ? Ou encore « En cas de dépressurisation, saisissez le masque à oxygène, disponibles pour 5 euros dans les distributeurs automatiques situés à l’arrière de l’appareil ». Et tiens, en partant, n’oubliez pas le pilote ? Et le pour boire ! C’est absurde de payer correctement les pilotes de Ryanair : on va quand même pas demander à des gens riches de transporter des gens pauvres ! Non ! Ryanair, c’est le H&M de l’aviation : ce sont des employés exploités qui travaillent pour d’autres gens exploités. La preuve, l’entreprise a qualifié les arrêts de travail de « grève inutile » : tellement inutile que la compagnie n’a pas remboursé les billets. Il fallait y penser : faire raquer les clients pour ne pas avoir à assumer les coûts d’une grève.
Cela dit on peut comprendre qu’un type qui dirige une compagnie aérienne se croit au-dessus des lois.
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