Stéphane Bern, l’homme qui fait la gueule depuis qu'il bosse avec Macron

France Inter
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Stéphane Bern, rebelle et frondeur : Le Billet de Charline
Stéphane Bern, rebelle et frondeur : Le Billet de Charline
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Stéphane Bern menace de démissionner de son poste de « Monsieur patrimoine »…

 Je dois faire un mea culpa. Je dépeins toujours Stéphane Bern en courtisan du pouvoir, mais là c’est devenu un anarchiste à côté de l’écrivain Philippe Besson qui vient d’être nommé consul à Los Angeles ! Besson a publié un roman à la gloire du président, avec ça, il a remporté la League des champions des lèche-cul, dont le trophée est un prestigieux poste diplomatique, jadis occupé par Romain Gary, sauf que Gary, lui, était diplomate…

Moi au début, quand on m’a dit « Besson va à Los Angeles », j’ai cru qu’on parlait du réalisateur, Luc. Mais non, c’était Philippe, l’ami de Brigitte et Manu… Notez, c’est peut-être justement parce qu’il est très proche du couple Macron qu’ils ont essayé de l’éloigner un peu : leur pote était devenu tellement collant qu’il léchait même les poignées de portes.

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Alors que Philippe Besson a pour habitude de dire, je cite : « D’une manière générale, je me tiens à bonne distance du pouvoir »… Ce qui est bien c’est qu’on la connaît maintenant, la bonne distance du pouvoir : elle fait 9000 kilomètres, via Air France, en classe affaires.

Vous me direz, mais alors, l’Elysée aurait aussi bien pu nommer Marc Lévy… Sauf que Lévy il a été assez con pour s’indigner contre Macron au moment de l’Aquarius… C’était au mois de mai, pendant que Besson renouvelait son visa pour les Etats-Unis. 

En somme, n’importe quel écrivain aurait pu faire l’affaire à ce poste… Mais que voulez-vous, il y a deux catégories de romanciers : ceux qui sont passés chez Drouant et ceux qui sont passés par la Rotonde. Je vous raconte pas les tonnes de cirage qu'il doit y avoir sur les pompes du Président. Aquilino Morelle à côté, c'était un amateur.

Un autre qui était à la Rotonde le soir du premier tour, c’est Stéphane Bern, en mission pour le Patrimoine. Lui, au moins, il sait ce que c’est la courtoisie : il prévient avant de démissionner. Il l’a mauvaise : obligé de reconstruire un château dans la Creuze, en bras de chemise, pendant que l’autre, là, il est peinard dans sa villa californienne, en train de boire des cocktails avec Britney Spears, le verre dans une main, le cachet dans l’autre pour tamponner le passeport de Jean Reno.

Je vous entends dire : « Oui mais il est peut-être très compétent ». Bien sûr ! Souvenez-vous du dernier exemple de copinage, quand Bruno Roger-Petit a été nommé porte parole de l'Elysée. Aujourd’hui, quand on voit le professionnalisme avec lequel il a géré l'affaire Benalla, on ne peut pas douter de la compétence de cette personne !

Quant à Stéphane Bern, il travaille à la télé… Et puis il s’étonne qu’il ait été embauché juste pour l’image… Il pourra toujours se féliciter d’avoir été utilisé… à défaut d’avoir été utile.