
Ce matin, Nicole Ferroni fait sa rentrée et elle est prête !
Et même plus que prête ! Puisque, comme la semaine passée, l'invité de cette matinale c'était le premier ministre, Jean Castex, et qu'il a pu faire des blagues à ma place...
J'ai eu une semaine de rab pour mieux préparer ma rentrée.
Et j'en ai donc profité pour me lancer un travail de fond, un travail d'investigation sur un sujet un peu polémique, à savoir les terrasses.
Hein, les terrasses des bars... les terrasses des brasseries, qui étant allongées par décret du fait du covid, sont des endroits où statistiquement je tombe plus encore souvent qu'avant. Et où il m'arrive de boire des verres.
Et pour comprendre la problématique des terrasses, il faut revenir au mois de juillet
Je vous explique : Au mois de juillet, remaniement ministériel, le président nomme à la tête de l'écologie, une nouvelle ministre Mme Pompili, qui est connue comme moi, pour enchaîner les verts.
Mais elle, pas les contenants, mais les verts, la couleur, puisqu'elle a été d'abord au parti Les Verts , puis Europe Ecologie les Verts, puis le parti écologiste. Avant de finir à la République en Marche.
C'est pourquoi, dès sa nomination, cette nouvelle Ministre de l'écologie, a voulu annoncer des mesures fortes pour l'environnement, .à savoir notamment l’interdiction des fameuses terrasses chauffées.
Puisqu'elle le rappelle :
Une terrasse équipée de 5 braseros émet en un seul hiver autant de CO2 qu'une voiture qui ferait 3 fois le tour du monde
Du coup, cette décision d'interdire les terrasses chauffées est évidemment saluée par la planète et ses habitants !
Sauf les restaurateurs, qui eux, ne sont pas contents.
Et on les comprend : la crise Covid leur a fait mal, ils ont besoin de la reprise hivernale pour se remettre. Et c'est pourquoi, à eux, il paraît plus simple de faire pression sur la ministre de l'écologie plutôt que sur les interrupteur des radiateurs...
Du coup, la ministre se retrouve un peu coincée, à préciser que quand elle parlait de l'an prochain, elle parlait pas d'un prochain si proche... pas l'hiver celui-là, mais le prochain d'après. D'accord.
Sauf que moi, ça m'interroge cette difficulté à placer le curseur entre l'écologie et l'économie... entre sauver toutes les formes de vie, ou sauver nos fesses.
Entre sauver notre futur-notre passé... ou s'occuper de notre petit présent... et j'ai donc voulu aller en terrasse pour étudier le sujet par moi-même.
Evidemment, pour ne pas être démasquée des autres protagonistes, je me suis forcée à boire des choses fortes et à manger des cacahuètes... et là, qu’est-ce que je constate ? qu’il fait très très chaud !
Et ne voulant pas céder à un éventuel artefact local, je me décide à faire la tournée des bars, enfin des terrasses, pour voir si c'est le cas ailleurs...
Et je fais partout le même constat :
- 1) il n'y a pas assez d'olives sur les tables
- 2) il fait anormalement chaud.
Ce qui corrobore totalement les anomalies relevées ailleurs sur le globe, puisque cette année 2020, pour la première fois, on a enregistré plus de 20° en Antarctique et plus de 38° en Sibérie au delà du cercle polaire et la température la plus haute jamais enregistrée par les humains : 54,4°C dans la Vallée de la mort.
Alors c'est vrai qu'en qualité d'investigatrice que j'étais, j'aurais du aller sur place pour vérifier... Sauf qu'avec tout ce que j'avais bu. Euh, vu... tout ce que j'avais vu comme données scientifiques, je voulais pas prendre la voiture, parce entre temps, je savais que c'était polluant.
Et c'est donc écologiquement avachie sur le comptoir que j'ai poursuivi mes recherches
En lisant penchée comme ça, la revue Nature, qui dit que le Groenland a perdu 532 milliards de tonnes de glace en 2019, au point de dépasser un point de non retour. Sa disparition sera certaine, même les émissions de CO2 s'arrêtaient aujourd'hui. Parce que le CO2 émis aujourd'hui peut influencer le climat sur 10 000 ans.
Et là quand j'ai lu ça, je me suis dit : chouette !
Enfin, non, je me dis quelle horreur ! Quelle horreur pour nous... mais chouette pour Mme Pompili !
Parce que ça veut dire quoi, ça?
Ça veut dire qu'on n'a plus à craindre à supprimer le chauffage de terrasse, même demain... car avec tout ce qu'on a déjà fait et le déni des humains, il fera bientôt 25° en plein hiver.
Vu que les terrasses du futur, elle seront de toute façon chauffées par les émissions de CO2 des terrasses passées...
Et encore, ça, c'est s'il nous reste des terrasses ! Ce qui n'est pas sûr car avec la fonte des glaces, il paraît que bientôt 300 millions de personnes seront confrontées aux inondations.
Donc vous voyez, il faut vraiment pas craindre de prendre des mesures pour terrasser le pire : car le pire est déjà là !
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