La conscience dans l’agriculture

Dans la foison de labels, de signes de qualité et même de nouvelles applications mobiles censés nous éduquer sur la question, comment faire pour transformer cet acte si banal, c'est-à-dire manger tous les jours, en un acte majeur politique et citoyen ?

Je cite là feu Denis Meliet, grand restaurateur du Sud Ouest, trop tôt disparu, pour qui : 

Manger bien trois fois par jour est sans doute l’acte politique le plus important à notre portée aujourd’hui.

Encore faudrait il savoir ce que manger bien veut dire

Ce n’est pas seulement la nature de nos assiettes et ses proportions animal/végétal qui est en cause, mais bien toute la chaîne de production depuis le sol agricole.

Comment avoir conscience de ce que l’on fait vraiment quand on produit ou quand on consomme ?

Une initiative intéressante va nous être présentée lors du prochain Salon de l’Agriculture, elle s’appelle « Ferme France » et elle est animée par Maximilien Rouer, qui a longtemps travaillé au sein de grosses coopératives agricoles. Il s’agit d’un système global de notation des produits alimentaires qui tente de couvrir la totalité des enjeux. J’ai demandé à Maximilien où, d’après lui, en était la conscience dans notre monde alimentaire.

Puisque nous parlons de conscience, collective ou individuelle, j’ai aussi questionné le désormais célèbre Roland Feuillas, semencier, meunier et boulanger à Cucugnan dans l’Aude. Lui qui commence tous ses stages d’initiation au pain 100% Nature par une journée entière consacrée à… la conscience

Être conscient ne veut pas forcément dire être pessimiste, alors gardons notre sens de l’humus et faisons des utopies d’aujourd’hui les réalités de demain…