Source de vexation, de discrimination, la note est souvent mal vécue par les élèves, voire par une partie des enseignants et des pédagogues. Quels sont les exemples de systèmes scolaires ayant abandonné l’évaluation sous cette forme ? Pour quels résultats ?
Faut-il envisager son existence sous le règne de l'évaluation permanente ?
Dans notre vie professionnelle, nous pouvons être amenés à voir notre travail, nos compétences, jugés par d'autres, ou à juger ceux des autres. Sur nos téléphones, nous avons la possibilité, avec des étoiles, avec une note, d'évaluer la qualité du service que nous avons utilisé, du bien que nous avons acheté et même de partager notre avis sur les réseaux sociaux. Des réseaux sur lesquels nous sommes également invités à évaluer ce que publient nos amis, nos relations ; le nombre de J'aime étant souverain en la matière.
9 adultes sur 10 favorables à l'évaluation traditionnelle des élèves
Et pour cause : nous avons été conditionnés tout au long de notre scolarité, univers dans lequel nous sommes constamment évalués. Une évaluation qui s'exprime par la note, généralement de 1 à 20.
La notation est un système créé au XVIème siècle par les collèges jésuites tournés vers la sélection des élites, et institué officiellement sous la IIIème République en 1890. Si beaucoup ont grandi avec l'angoisse de la note, rares sont ceux qui s'y montrent défavorables. A chaque tentative de réforme de la notation, les défenseurs de cette institution se font entendre : 9 adultes sur 10 interrogées dans les enquêtes se déclarant favorables à l'évaluation traditionnelle des élèves.
Pourtant, de nombreuses études et recherches menées dans ce domaine démontrent le caractère souvent subjectif et inégalitaire de la notation, qui bénéficie généralement aux catégories socio-professionnelles favorisées. La note est souvent source de dilemme entre enfants et parents, parfois entre parents et enseignants, et plutôt synonyme de découragement que d'encouragement pour ceux qui sont mal notés.
Devons-nous persévérer dans ce système dont on connaît les limites ? Ou devons-nous envisager sa modification, sinon sa suppression ?
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Les invité·e·s du Débat de midi
- Pierre Merle, professeur de sociologie à l' École supérieure du professorat et de l'Education (ESPE) de Bretagne, auteur de Les pratiques d'évaluation scolaire (PUF) (en duplex depuis les studios de France Bleu Breizh Izel à Rennes)
- Laetitia Ferrari, professeure de lettres en collège privé sous contrat en Seine-et-Marne, coach, formatrice d'enseignants, membre de l'équipe de Sciences cognitives appliquées à l'apprentissage et à la formation dirigée par Jean-Luc Berthier.
- Loys Bonod, professeur de lettres classiques en lycée à Paris, blogueur sur laviemoderne.net
Et par téléphone, Raphael Pasquini, professeur formateur spécialisé en évaluation certificative des apprentissages, en évaluation formative et dans les processus d’orientation scolaire, Haute École Pédagogique du canton de Vaud (Lausanne, Suisse).
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