Que devient notre argent lorsqu’il est déposé à la banque ? Force est de constater que les entreprises financières investissent avec, et bien souvent sur des projets pas très écologiques. Alors la finance verte est-elle un mythe ?
Notre ministre de l’économie Bruno Le Maire a annoncé que la finance serait verte ou ne serait pas. Alors, selon lui, la finance est un levier majeur dans la transition écologique, et impossible de faire sans. Mais ce vert est-il vraiment intégré, le logiciel jusqu'ici câblé sur le profit et la rentabilité à court terme a-t-il été reconfiguré ? Ou est-ce de la peinture, un bel affichage pendant que rien ne change véritablement dans ce monde financier encore très opaque ?
Les banques et les marchés financiers s’intéressent en tout cas de plus en plus à ces actifs financiers écologiques, que l’on appelle des « obligations vertes ». Il s’agit d’outils que les entreprises, ou les organismes publics utilisent pour financer des projets vertueux pour l’environnement, et qui vont aider à limiter le réchauffement climatique, idéalement en dessous de 1.5°C.
Les ONG s’accordent sur certaines avancées, certes, mais elles restent largement insuffisantes pendant que les financements « bruns » continuent d’augmenter. Les projets qui font la part belle aux énergies fossiles et indésirables comme le pétrole, le gaz et le charbon restent majoritaires face à des investissements vertueux pour la planète, qui, de plus, ne sont pas accompagnés d’une véritable règlementation.
Avec nous pour en parler
- Lucie Pinson, fondatrice de l’ONG Reclaim Finance
- Benoît de Juvigny, secrétaire général de l'autorité des marchés financiers (AMF)
- Julien Lefournier, co-auteur avec Alain Grandjean de L’illusion de la finance verte, aux éditions de l'Atelier
- Orith Azoulay, responsable mondiale de la finance durable chez Natixis, groupe financier français
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Kiki - 12h44
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