... la semaine dernière, j’ai reçu dans ma boîte une lettre cartonnée des nouveaux épousés, une lettre accompagnée de quelques photos de l’événement ; photos des alliances, photos du bouquet, photo du yorkshire de ma tante et voilà ce qui était écrit. « Merci d’avoir partagé avec nous le plus beau jour de notre vie ! » Une phrase imprimée, sous laquelle, à la main, ma cousine avait ajouté : « Certes, je flottais dans ma robe, mais maintenant, je nage dans le bonheur ! »
Et c’est en lisant cela que je me suis dis que cette formule était tout de même un peu tartouille… Non seulement parce que dans un mois, je parie que Jean-Mathieu va commencer à laisser trainer ses chaussettes et que dans deux mois, il va se mettre à roter à la fin des repas… Eh ben oui, c’est ça, la vie de couple ! Et puis, de surcroit, ma cousine, elle ne sait pas nager. Ni la brasse, ni le crawl, ni le dos et le papillon, n’en parlons pas ! Elle sait simplement faire la planche. Du coup, elle aurait dû écrire qu’elle faisait la planche dans le bonheur. A la limite, j’aurais compris, mais là… « Nager dans le bonheur » : qu’est-ce que ça signifie ? Est-ce à dire que le bonheur serait comme une étendue d’eau ? La mer, l’océan, une piscine ? Le bonheur est-il une piscine ? Dans ce cas-là, faut faire attention, car on peut s’y noyer ! Pourtant, on ne dit jamais qu’on se noie dans le bonheur. On dit qu’on se noie dans le malheur, mais dans le bonheur, on nage…
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