

Jérôme Clément a été notamment président d'Arte. Enfant, il ne savait pas pourquoi chez lui en parlait russe. D'où venait ce gâteau qui ne se vendait dans aucune pâtisserie et pourquoi il n'avait pas de grands parents maternels.
Plus tard, il a compris. Ils avaient été exterminé à Auschwitz. Après cela, sa mère avait fait silence et ce gâteau était un vestige du monde d'avant.
"Ma mère était originaire par ses parents de Russie, du sud de la région d'Odessa et dans mon enfance, elle me chantait des chansons russes, des berceuses et il y avait de temps en temps des éléments de cuisine russe. Ce n'était pas une grande cuisinière, mais elle avait deux tantes, Tania et Bella, dont l'une d'entre elles apportait régulièrement des gâteaux. Des gâteaux dont j'ai conservé le goût, la saveur, la vision aussi, que je n'ai jamais retrouvé depuis."
Ils avaient un goût de confiture, d'épices que je ne connaissais pas et de sucre et ça m'a laissé un souvenir gustatif qui est un des plus forts que j'ai gardé de mon enfance.
Ce gâteau accompagnait le rituel du thé. Jérôme Clément a toujours le samovar familial qui a miraculeusement échappé aux destructions et aux confiscations.
- Le goût de nos mères d'Eva Bettan, une co-édition France Inter / Stock
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