Bernard Cequiglini présente à François Busnel Petites chroniques du français comme on l'aime, un livre pour comprendre l’histoire et les subtilités du français. Le linguiste a consacré sa vie à la langue française et sa passion est communicative !
- Bernard Cerquiglini Linguiste, professeur des Universités
Bernard Cerquiglini présente la langue française comme “une amie, une maitresse, une maman". Le linguiste, recteur de l’Agence universitaire de la francophonie, explique son approche de la langue française et les défis qu’elle doit surmonter “pour prendre le virage de la modernité”.
Le français, une langue bien vivante
A la question “Comment va la langue française ?”, Bernard Cerquiglini répond du tac au tac “Elle va bien monsieur !”. Telle est son approche de la langue française : à la fois vivante et ferme.
La langue française va bien : “On ne l’a jamais autant parlée. On ne l’a jamais autant écrite”. Le linguiste se réjouit de la vitalité du SMS et ne craint pas ses conséquences sur l’orthographe : “Écrire, c’est toujours disposer la langue en fonction du support.” Au 16e siècle, l’orthographe évolue pour permettre le passage du manuscrit à l’imprimerie.
Pour le linguiste, pas de liberté sans règles. “La vertu du français est sa rigidité,” explique-t-il. Oui à l’argot, oui à la féminisation mais non à la modification de la syntaxe qui “doit rester la barrière”. Cette dernière est d’ailleurs l’acte fondateur de la francophonie. “Tous les francophones ont un point commun : la construction de la phrase française” rappelle Bernard Cerquiglini.
Les défis de la langue française
Pour Bernard Cerquiglini, le principal défi de la langue française est de “rester une langue qui dit le monde moderne”. Ainsi, il ne faut pas craindre d’inventer des mots nouveaux. Notamment dans le domaine des sciences et des techniques où l’anglais est passé maître.
Le linguiste sait que toucher à la langue française n’est pas chose aisée. Langue de l’État depuis le règne de François 1er, notre langue est très protégée. A l’origine d’une réforme de l’orthographe controversée, Bernard Cerquiglini en sait quelque chose.
À l’époque, il propose d’enlever le circonflexe sur le “u” et le “i”. Il reconnaît son erreur car les Français sont attachés à cette image “visuelle” qu'ils ont de leur langue. Malgré son mea culpa, il estime qu’en France “l’orthographe est une affaire Dreyfus permanente”.
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