

L’historien et romancier Max Gallo publie “L’oubli est la ruse du diable”, son autobiographie. Fils d’immigrés italiens devenu académicien, il raconte sa relation à l’écriture à la fois principe de vie et levier de son ascension sociale.
- Max Gallo Romancier et historien
“Ce livre est une conversation de moi avec moi.” Max Gallo définit ainsi L’oubli est la ruse du diable, ce livre de mémoires qu'il a voulu le plus sincère possible, même si l’historien reconnait la rouerie propre à tout écrivain.
Max Gallo, une vie liée à l’écriture
Chez Max Gallo, “la vie est toujours liée à l’écriture”. Il a beaucoup et toujours écrit, pour lui mais aussi pour les autres. L’écriture a d’ailleurs souvent pris le pas sur la vie.
Pour Max Gallo, une journée sans écrire ne sert à rien. Plus qu’un désir, elle est une nécessité. Lorsqu’il est porte-parole du gouvernement, il demande à partir car la pression et la “sur-actualité” l’empêche d’écrire.
A la question de l’inspiration, Max Gallo se souvient d’une conversation avec son ami et écrivain Graham Green. Les deux amis arrivent à la conclusion que "chaque écrivain a une quantité de mots en lui à déverser chaque jour”.
Max Gallo, quand le matériau de l’historien est d’abord sa propre histoire
Lorsque François Busnel lui demande si écrire ses mémoires et être historien est différent, Max Gallo répond : "on ne peut être historien sans s’interroger sur sa propre histoire”.
Max Gallo est catégorique, quel que soit le sujet, “le matériau premier de celui qui écrit, c’est soi, sa propre expérience”. Romans ou livres d’histoire, il les a tous écrit comme une autobiographie.
Max Gallo raconte qu’il a fouillé dans sa propre histoire pour écrire son premier livre, L’Italie de Mussolini. “Ce livre d’histoire est un morceau de mon histoire”, confesse ce fils d’immigrés italiens.
Le sens de la vie selon Max Gallo
Max Gallo remonte aux origines de sa volonté de changer son destin de fils d’immigrés et dont l’écriture sera le levier.
La révolte de son père contre l’ordre social explique qu’il se soit “cabré devant un destin écrit”. Il raconte un souvenir glaçant et fondateur pour l’historien qu’il deviendra. Enfant, il se promène à Nice avec son père et voit deux résistants pendus. Son père se tourne alors vers lui et dit : “Souviens-toi de tout !”
Au-delà de son propre destin, “croire en sa propre singularité” est le sens profond de la vie individuelle selon Max Gallo. Sinon “pourquoi prendrait-on encore la plume ?”
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