

A l’occasion de la sortie de son livre “Chronique d’hiver”, Paul Auster se confie à François Busnel au cours de deux grands entretiens. Ecoutez le premier, où il est question d’écriture, de corps et de cinéma. En français dans le texte.
- Paul Auster écrivain
“Chronique d’hiver” se lit comme un “dialogue intime” de l’écrivain avec lui-même. La parution de ce livre permet d’évoquer de nombreux moments de la vie de Paul Auster. Souvenirs d’enfance, rencontres, écriture, cinéma, tous ces éléments qui font la richesse et la profondeur de son œuvre.
“Chronique d’hiver” de Paul Auster, ni autobiographie ni roman
Ni autobiographie, ni roman, difficile de définir la nature de Chronique d’hiver. Pour cette œuvre_,_ Paul Auster invente un rythme qui lui permet de passer de l’autobiographie à la fiction.
Construite comme “une œuvre littéraire avec des éléments autobiographiques et la structure d’une œuvre musicale”, Chronique d’hiver est une œuvre inédite.
En tant qu’écrivain, Paul Auster n’a qu’une mission : “parler encore et encore de ce que ça fait d’être un être humain”. “C’est tellement étrange d’être vivant. Tellement merveilleux et parfois tellement horrible”, s’étonne-t-il.
Paul Auster, la fascination pour le corps
Le corps est omniprésent dans l’œuvre de Paul Auster. Cette obsession pour le corps, l’écrivain dit ne pas pouvoir l’expliquer. Et pourtant, il l’explique ici à François Busnel. La vie commence et finit par le corps. Impossible de séparer l’esprit du corps, “nos pensées elles-mêmes émergent du moi physique”.
L’indissociabilité du corps et de l’esprit trouve son expression la plus extraordinaire dans l’attirance. Personne ne comprend l’attraction pour une autre personne. Même “le regard, c’est physique”.
Paul Auster et le cinéma
Paul Auster a toujours adoré le cinéma. Pour lui, le cinéma, “ce sont des hommes qui inventent des femmes”.
Quand il arrive à Paris à 18 ans, il veut faire du cinéma. Mais il est trop timide. Muet dès qu’il y a plus de deux personnes, Paul Auster comprend qu’il ne peut pas faire des films s'il ne peut pas parler aux gens.
Pour Paul Auster, les meilleurs films sont aussi bons que les meilleurs romans. Pour lui, “La Grande Illusion” de Jean Renoir, “Tokyo Stories” de Yasujirō Ozu et la trilogie d’Apu de Satyajit Ray sont des œuvres majeures car elles expriment un grand humanisme.
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