Pendant toute la durée de la crise sanitaire, France Inter bouscule sa programmation et propose un grand rendez-vous d'information à la mi-journée, présenté par Bruno Duvic.
Voici le programme du jour :
12h30 - 13h: Premier bilan après 24h de confinement
Invité : David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale. Avec les questions des auditeurs au 01 45 24 70 00
Les questions des auditeurs
Quand on n'a pas d'imprimante, est-il possible de présenter l’attestation de sortie sur son téléphone ? David Le Bars : "_Ce n’est pas possible à l'heure actuelle__, le gouvernement a fait le choix que cela soit une attestation papier signée, autorisée. Mais cela pourra peut-être s'adapter plus tard. A chaque sortie, son attestation, car le motif est différent à chaque fois. Il y a plusieurs motifs différents car il doit être signé. Elle peut être rédigée sur papier libre, à la main pour ceux qui n’ont pas d’ordinateur. S’il y a la bonne mention, c’est daté et signé, c’est bon. Et il ne faut_ pas oublier le papier d'identité."
Quid des gestes-barrière avec les policiers qui effectuent les contrôles (1 mètre de distance et présentation à distance de l'attestation et des papiers d'identité ? David Le Bars : "C’est parfaitement possible et recommandé."
Est-il possible de réutiliser un papier en gommant l'ancienne attestation ? David Le Bars : "Oui, du moment qu’il y a le motif, la date et la signature."
Amendes : pourquoi est-on passé de 38 euros à 135 euros ? "Pour faire respecter les règles qui ont été prises à la légère dans certains territoires français". David Le Bars évoque des "violences verbales, des cohues, des bagarres dans les magasins alimentaires" et pointe l’irresponsabilité : il dit vouloir "être intraitable avec ceux qui ne respectent pas les règles."
Les policiers sont-ils assez protégés ? David Le Bars : "pour les policiers, c’est inaudible, aujourd’hui, qu'on nous dise qu'on ne peut pas porter de masques. On ne dépiste plus, donc un policier peut être porteur sans le savoir, ou toucher quelqu’un qui est porteur sans le savoir". Pourtant selon la loi, les policiers doivent contrôler à visage découvert ? "On est dans une pandémie inédite, à situation inédite, mesure inédite."
La police contrôle sur les routes, dans la rue mais peut-elle contrôler dans les magasins ? David Le Bars : "Oui, notamment à la demande des directeurs d’établissement, et également pour des commerces qui n’ont pas encore fermé (ceux-ci peuvent être menacés de fermeture administrative et punis), il faut faire appel au sens civique, il en va de l’intérêt général !"
Des magasins ouverts, il y en a beaucoup ? David Le Bars : "Il y en a encore beaucoup qui ne sont pas fermés, qui ferment simplement leurs vitrines et de fait, des gens se regroupent à l'intérieur".
Est-ce que j’ai le droit de me promener, moi ou mes enfants, sur une trottinette ? David Le Bars : "Si vous considérez que la trottinette est un exercice physique, que vous n’êtes pas regroupés, et que vous avez votre attestation, ça marche, mais cela peut s’affiner et je ne vous répondrais la même chose, si c'est une trotinnette électrique qui sert de moyen de transport spécifique. Du moment que l’on est sur des trajectoires sportifs pour s’aérer, il faut bien sortir."
Dois-je rester uniquement dans son quartier ? David Le Bars : "C’est pareil, il s’agit d’une question de bonne intelligence, si je contrôle quelqu’un qui a une capacité de course de 30km et qui est hors de son quartier de résidence, je ne vais pas le verbaliser. On est tous dans une ambiance de confinement, le policier saura faire la différence entre la sincérité et celui qui triche".
Qu’est-ce qu’on doit faire des enfants de parents divorcés qui doivent rejoindre un papa ou une maman (garde alternée) ? David Le Bars : "Cela a été dit par le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, oui, c’est un motif de sortie : aller voir ses enfants, ou les récupérer dans le cadre d’une garde alternée. [...] C’est aux familles de faire attention s’ils souhaitent continuer à faire transiter les enfants ou s’ils souhaitent interrompre la garde."
Si les compagnons vivent séparés, est-ce qu’ils peuvent sortir pour se voir ? David Le Bars : "Si on fait appartement à part comme cela peut être le cas des étudiants, ce sont des cas particuliers expliquables, la police peut être empathique. [...] L'un de des motifs autorisés c’est aussi de s’occuper de ses parents malades."
Dans le cas d’un déménagement de prévu, est-ce que cela doit être suspendu ou est-ce c’est possible ? David Le Bars : "C’est une situation complexe, cela fait appel à des entreprises extérieures qui sont fermées à cause des mesures. Nous avons des cas pratique de policiers en mutation n’ont plus leur déménageurs. On est, je pense, dans une situation de report avec tous les problèmes que cela engendre."
Y a-t-il des contrôles dans les gares ? David Le Bars : "Oui, peut-être pas dans toutes les gares mais, de toute façon c’est trop tard : après les annonces, les gens se sont regroupés dans les transports pour partir vers la campagne ou vers la mer. C'est problématique mais il n’y a pas d’illégalité."
Quid des marchés alimentaires ? David Le Bars sur le risque de proximité : "On est sur une situation paradoxale : on laisse les commerces alimentaires ouverts mais on laisse les gens s’y regrouper. Concernant les marchés à ciel ouvert, on peut considérer qu’on est encore dans les clous, peut-être que la question va être réévaluée mais cela dépasse mes compétences."
Certains se plaignent du peu de contrôles alors qu'il y a beaucoup de gens dans les rues ? David Le Bars : "Certains se plaignent de trop, certains se plaignent de pas assez, mais avec 100 000 policiers sur l’intégralité sur le territoire, il faut faire de la pédagogique, il n’y a pas de besoin de contrôles si les gens respectent les règles, c’est une question de responsabilité civile."
Selon les agences de presse, entre mardi et mercredi matin, 10 000 contrôles ont été effectués dans la région parisienne et 518 personnes verbalisées.
La suite du programme
12h55 : Carnets de campagne avec Philippe Bertrand et son invité Rémi Bensoussan directeur de Lot Aide à Domicile
13h - 13h28 : journal de 13h
13h28 - 13h30 : Ma vie virtuelle avec Sonia Devillers. Les profs s’emparent des outils des jeunes pour l’enseignement à distance
13h30 - 13h47 : Comment la destruction de l’environnement favorise m’émergence de nouveaux virus ? - La chronique de Mathieu Vidard
Mathieu Vidard reçoi Jean-François Guégan, écologue et parasitologue. Egalement directeur de recherches à l’INRAE et conseiller scientifique de la fondation pour la recherche sur la biodiversité.
13h47 : #maviedeconfiné message des auditeurs sur le répondeur ouvert 24h/24 et 7 jours / 7 au 01 56 40 68 68
13h49 - 13h54 : Michka Assayas et son choix musical du jour : "Immensità" de Andrea Laszlo de Simone.
13h54 : La prescription culture Mon oncle Oswald de Roald Dahl de Leila Kaddour-Boudadi => + de prescriptions culturelles des voix de France Inter
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