Cinq infos sport-culture ...
- On commence avec un…. Un BIG UP eh oui, enfin une histoire qui me réjouit : Pour la première fois depuis 1979, des femmes iraniennes ont été autorisées à assister à un match de foot, à Téhéran, au sein du stade Azadi plus précisément – Azadi qui signifie, c’est cocasse, « liberté » en persan…
Bref, alors que depuis la révolution islamique de 1979, je vous en avais déjà parlé, les femmes sont interdites de stade et doivent se déguiser en homme pour pouvoir espérer pénétrer l’enceinte d’un stade, cette semaine, les autorités ont ouvert le stade Azadi à la totalité de la population iranienne !
Cette initiative aurait déjà dû avoir lieu lors du premier match de l’Iran, face au Maroc, mais les instances dirigeantes avaient fait marche arrière, or là, ça y est, mercredi dernier, plus de 4000 personnes – dont au moins la moitié de femmes - s’étaient procuré des places à moins de 2 euros pour assister à la retransmission du match Iran-Espagne… et voir la « Team Melli » perdre le match 1-0 mais bon, ce vraiment n’est pas ça qu’on retiendra hein J
- Pour la première fois une femme a commenté un match de Coupe du monde à la télévision britannique, sur la prestigieuse BBC One lors du match Maroc-Portugal. Cette femme c’est la journaliste Vicki Sparks et elle commentait déjà régulièrement les matchs féminins de football mais jamais encore elle n’avait été au micro lors d’une Coupe du monde. A ses côtés des consultants de renom : Gary Lineker, Frank Lampard ou Rio Ferdinand.
Congrats Vicki et que cela donne des idées à d’autres !
- Lula, l’ex président brésilien de 2003 à 2011, 72 ans aujourd’hui, condamné à une peine d’emprisonnement de 12 ans pour corruption et blanchiment d’argent… Eh bien Lula tente une reconversion en tant que commentateur sportif.
Dans les faits, Lula s’est fait installer une télévision dans sa cellule et il commente par écrit les matchs qu’il envoie à une chaîne de télé locale de Sao Paulo, ESPN Brasil qui les met ensuite entre guillemets et les fait lire par un journaliste. Voilà, voilà…
- Savez-vous quelle est la particularité de l’hymne danois ?
C’est un QCM publié dans Le Magazine L’Equipe qui nous pose la question, alors écoutez-bien :
La particularité de l’hymne danois c’est donc :
1. D’être le plus ancien écrit parmi ceux de la compétition
2. Qu’il en existe en réalité deux, l’un des deux étant joué uniquement si la famille royale est présente
3. L’hymne danois a été composé par une femme
- Mon conseil culturel ? C’est une bande-dessinée sur le football, jusque-là, rien de très original, je sais… A ce sujet je vous conseille d’ailleurs d’aller voir la sélection de Laetitia Gayet sur le site de France Inter…
Là, moi, j’ai choisi la bande-dessinée Rêves sur le toit du monde, de Michael Magnus Nybrandt et Thomas Engelbrecht Mikkelsen… un ouvrage préfacé par… sa Sainteté le Dalaï Lama, et non, on ne se moque pas… parce que qui connaît l’histoire de l’équipe de foot tibétaine hein ?
Et cette BD c’est l’histoire vraie de Michael Nybrandt, un danois qui lors d’un voyage à vélo au Tibet en 1997 décide de créer la première équipe de foot nationale tibétaine. En faisant une pause dans un monastère, le jeune Danois tombe sur de petits moines jouant au foot et il découvre que ce pays a une passion pour ce sport… A son retour au Danemark, il prend contact avec les instances dirigeantes du foot et explique son rêve de devenir le premier sélectionneur de l’équipe de foot tibétaine…
Ce livre c’est donc l’histoire méconnue d’un Danois qui qui a participé à la création de l’équipe nationale du Tibet grâce à l’Association nationale du football tibétain, basée à Dharamsala pour raisons politiques et a réussi à organiser le premier match international Groenland-Tibet, à Copenhague en 2001… Certes aujourd’hui, le Tibet ne fait toujours pas partie de la FIFA mais les choses bougent et il existe la Viva World Cup qui rassemble les peuples qui jouent au ballon sans pour autant avoir une équipe nationale reconnue officiellement, alors on ne sait jamais… Rêves sur le toit du monde, c’est un hommage à l’équipe de football du Tibet et à la lutte pour l’indépendance du peuple tibétain et il n’est pas interdit de rêver !
Je terminerai donc cette saison en vous encourageant à lire cette histoire fascinante et en citant le Dalaï-Lama :
Quand plusieurs personnes, venues du monde entier, se mettent en tête de jouer et s’amuser ensemble, cela donne souvent de belles histoires au dénouement heureux. O
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