Le nouveau Star Wars, le Christophe Honoré, le Don Quichotte de Terry Gilliam... Qu'aller voir au ciné en ce moment ?

Les conseils ciné des critiques du Masque et la Plume
Les conseils ciné des critiques du Masque et la Plume ©Getty - 	Hero Images
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Nos critiques ont-ils aimé "En guerre" de Stéphane Brizé, "L’homme qui tua Don Quichotte" de Terry Gilliam, "Plaire aimer et courir vite" de Christophe Honoré, "Everybody Knows" d'Asghar Farhadi, "Solo : A Star Wars Story" de Ron Howard, "Gueule d’ange" de Vanessa Filho ?

Pour en débattre, Jérôme Garcin s'est entouré de Danièle Heymann (Bande à part), Sophie Avon (Sud-Ouest), Nicolas Schaller (L'Obs) et Jean-Marc Lalanne (Inrockuptibles)   

► A noter que les différents avis échangés autour des films critiqués au Masque et la Plume sont à retrouver ici

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« Solo : A Star Wars Story », Ron Howard

Présenté à Cannes hors compétition, le nouveau Star Wars, Solo : a Star Wars Story, de Ron Howard, scénarisé par Lawrence Kasdan, 69 ans, auteur fétiche de George Lucas et premier film de la série dans lequel l'interprète du pirate-loubard Han Solo n'est plus évidemment Harrison Ford, mais Alden Ehrenreich, dont le film exalte la jeunesse. 

Il fait la connaissance de son futur copilote, Chewbacca (c’est Jonas Suotamo), prend les commandes du mythique vaisseau Millennium Falcon et croise la route de l’escroc Lando Calrissian (Donald Glover). 

Un film en 3D de 2h15 dont, dit-on, le tournage fut calamiteux, où l’on trouve d’énigmatiques dialogues (« à mon signal, noie l’admission et passe en bilatéral » ou : « le coexial brut dérafiné devient instable ») et que Libé qualifie de « western-SF dévitalisé, au délicieux goût d’eau de vaisselle »

"Solo : A Star Wars Story" de Ron Howard : les critiques du Masque et la Plume

7 min

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« En guerre », Stéphane Brizé

Très loin de son adaptation de Maupassant, Une vie, mais très près de La Loi du marché, voici En guerre, le nouveau film de Stéphane Brizé en sélection et en compétition à Cannes avec, comme dans La loi du marché, le très impliqué et très puissant Vincent Lindon. Il est ici Laurent Amédéo et il prend la tête d’un mouvement de grève, à Agen, dans une usine de sous-traitance automobile, l’usine Perrin, qui appartient au groupe allemand Dimke et que la direction a décidé de fermer alors qu’elle faisait des bénéfices. Et qu’un accord d’entreprise avait été signé, deux ans plus tôt, avec les 1100 salariés, qui avaient accepté une baisse de leurs salaires. Pendant 1h50, caméra à l’épaule, Stéphane Brizé filme les moments forts de la grève, les manifs à Agen, le voyage à Paris pour discuter avec le conseiller social de l’Elysée, l’occupation du siège du Medef, le combat mené pour rencontrer et faire vaciller Martin Hauser, l’intraitable patron allemand, l’espoir de trouver un repreneur et, au sein des grévistes, les dissensions syndicales qui vont être fatales au mouvement. Une course contre la montre, contre la mort, jusqu’à un épilogue terrible qu’on ne racontera pas. Tout cela tourné en 23 jours avec beaucoup d’acteurs non-professionnels. C’est d’une force et d’une portée impressionnantes...          

"En guerre" de Stéphane Brizé : les critiques du Masque et la Plume

9 min

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« L’homme qui tua Don Quichotte », Terry Gilliam

L'homme qui tua Don Quichotte, ce n’est pas le producteur Paulo Branco, qui a tout fait pour empêcher sa sortie après un inextricable imbroglio juridique, c’est le nouveau film de Terry Gilliam, cinéaste de Brazil et des Aventures du baron de Münchausen, mais aussi roi de la poisse, empereur de la scoumoune. Rappelons que Terry Gilliam rêve à cette adaptation folle du "Quichotte" de Cervantès depuis 30 ans et que la première version, celle de 2000, fut marquée par le retrait, à cause d’une double hernie discale, du cavalier Jean Rochefort et l’arrêt immédiat du tournage. 

Aujourd’hui, le film (de 2h12) réunit Adam Driver, Jonathan Pryce et Olga Kurylenko. Où l’on voit un réalisateur de pubs, Toby, joué par Adam Driver, revenir en Espagne sur les lieux de son film d'étudiant, une adaptation lyrique de Cervantès. Le passé le rattrape, il part pour le village où il avait tourné, et rencontre un vieil acteur qui se prend pour le Chevalier à la Triste Figure (Jonathan Pryce). 

C’est un film délirant, halluciné, surréaliste, bref, "gilliamesque", où il ne reste plus grand-chose de Cervantès. Même la sortie a été délirante, le producteur Paulo Branco arguant que le film lui appartient. Et Terry Gilliam, sous le choc, faisant un AVC juste avant Cannes.

"L’homme qui tua Don Quichotte" de Terry Gilliam : les critiques du Masque et la Plume

5 min

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« Plaire, aimer et courir vite », Christophe Honoré

Un film de Christophe Honoré qui raconte une histoire d’amour au temps du sida et qu’il a présenté à Cannes, où il était en compétition, un an après 120 battements par minute. Le réalisateur des Chansons d’amour situe son action en 1993. Arthur (c’est Vincent Lacoste), le double évident d’Honoré, est étudiant à Rennes, il est fou de cinéma et de littérature, il a une copine, Nadine (Adèle Wismes), mais il préfère les garçons. Au théâtre national de Bretagne et dans un cinéma de Rennes qui projette La leçon de piano, il rencontre un dramaturge parisien et dandy deux fois plus âgé, Jacques (c’est Pierre Deladonchamps, révélé dans L’inconnu du Lac de Guiraudie), qui élève un fils en garde alternée et qui est atteint du sida. Pour ne pas montrer à Arthur le mal qui le ronge, Jacques se cache dans l’appartement de son ex et voisin ( Denis Podalydès). 

Cette impossible histoire d’amour, où l’on cite Koltès, Isherwood, Truffaut, pourrait être très sombre, mais Honoré a réussi à lui donner de la légèreté. 

"Plaire aimer et courir vite" de Christophe Honoré : les critiques du Masque et la Plume

6 min

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« Everybody Knows », Asghar Farhadi

Sous un titre anglais, Everybody knows, voici le film 100 % espagnol de l’Iranien Asghar Farhadi, avec Penélope Cruz, Javier Bardem, et l’Argentin Ricardo Darin

Un film qui se déroule dans un petit village espagnol, à 50 km de Madrid. On y célèbre un mariage dans la liesse. Même Laura (c’est Penélope Cruz) est revenue pour l’occasion d’Argentine, où elle a fait sa vie avec Alejandro (Ricardo Darin), à qui le village prête une grosse fortune et qui n’a pas pu faire le voyage. Laura débarque donc avec ses deux enfants, un petit garçon et une adolescente asthmatique, Ana. A peine la fête a-t-elle commencé qu’Ana est kidnappée. Paco (Javier Bardem), un viticulteur qui a autrefois follement aimé Laura, va tenter de mettre la main sur les rançonneurs. Comme dans La fête du feu, A propos d’Elly et Une séparation, Farhadi filme les couples en décomposition, réveille les vieilles haines du passé, et fait basculer un événement ordinaire dans la tragédie. Un film mollement accueilli à Cannes, où il était en compétition...

"Everybody Knows" d'Asghar Farhadi : les critiques du Masque et la Plume

8 min

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« Gueule d’ange », Vanessa Filho

Gueule d’ange, qui aurait pu aussi s’appeler Coup de tête, c’est le premier long-métrage de la photographe, vidéaste et musicienne Vanessa Filho, coécrit avec Diastème et François Pirot, un film qui était présenté à Un certain regard, avec Marion Cotillard, qui s’offre un rôle de mère alcoolo et des cheveux blond platine. Marlène vit seule, en effet, avec Lili, sa fille de huit ans, sa gueule d’ange, qui donne du whisky à ses peluches. Et une nuit, après avoir rencontré dans une boîte de nuit un homme incarné par Alban Lenoir, Marlène décide de partir, en laissant sa fille livrée à elle-même. Dans le rôle de la petite qui trinque, c’est Ayline Aksoy-Etaix, qui est formidable...

"Gueule d’ange" de Vanessa Filho : les critiques du Masque et la Plume

4 min

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Prochain enregistrement le jeudi 7 juin

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