Daniel Johnston, génie brut et culte

L'auteur-compositeur-interprète et dessinateur Daniel Johnston sur la scène du Barbican Centre le 2 juin 2013 à Londres, en Angleterre.
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L'auteur-compositeur-interprète et dessinateur Daniel Johnston sur la scène du Barbican Centre le 2 juin 2013 à Londres, en Angleterre. ©Getty - Andy Sheppard / Redferns
L'auteur-compositeur-interprète et dessinateur Daniel Johnston sur la scène du Barbican Centre le 2 juin 2013 à Londres, en Angleterre. ©Getty - Andy Sheppard / Redferns
L'auteur-compositeur-interprète et dessinateur Daniel Johnston sur la scène du Barbican Centre le 2 juin 2013 à Londres, en Angleterre. ©Getty - Andy Sheppard / Redferns
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Si vous prononcez le nom de Daniel Johnston attendez vous à deux réactions : soit les gens ignorent de qui vous parlez, soit leur visage s’illumine.

Daniel Johnston, génie de la musique américaine, est mort il y a un an, le 11 septembre 2019. C’était un dieu pour David Bowie comme pour Kurt Cobain. Un artiste exceptionnel. Et si vous ne le connaissez pas, dans 3 minutes, pour vous aussi il sera culte. 

Récemment, c’est dans la B.O du film « Effacer l’historique » de Gustave Kervern et Benoît Delépine que l’on a pu entendre plusieurs chansons de Daniel Johnston. Principalement extraites de son ultime album « Space Duck » sorti en 2012.  

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Proche de leur univers, pour le duo Kervern/Delépine, Johnston est un mentor. Il est l’incarnation musicale de ce qu’ils demandent toujours à leurs acteurs :

soit triste… mais gai ». 

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Ce qui fascine dans la voix, les textes, les mélodies, et les dessins de Daniel Johnston c’est cette férocité tendre. Ce regard à la fois enfantin et redoutable sur l’absurdité de la vie moderne ou la cruauté amoureuse. 

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«  It’s your first day at work » récit grinçant d’une première journée au boulot, illustre cette alliance de violence et d’innocence. 

Le titre paraît sur un label indépendant en 1989. C’est l’époque où le talent de Daniel Johnston commence à être identifié. Lui le vendeur du MacDo qui distribuait ses cassettes « autoproduites ». 

Le mythe Johnston est indissociable de son parcours.

Adulé et considéré comme le meilleur songwriter du monde, il n’en est pas moins resté à la marge toute sa vie. Diagnostiqué bipolaire, Jonhston sera plusieurs fois interné. Mais depuis l’adolescence il ne cessera jamais de créer. Films en Super 8, dessins, ou chansons enregistrées dans sa chambre : chez Johnston c’est une nécessité absolue.  

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Ce trésor de 1982 « The story of an artist » est le titre qui le définit le mieux. 

C’est l’histoire d’un artiste vieillissant, à qui on dit que ce qu’il fait est un problème et que ce qu’il fait le rend malade » chante-t-il.

En écho lointain au vieux saltimbanque de Baudelaire, en ligne direct avec les bandes dessinées d’une Emil Ferris, Johnston est l’ambassadeur d’un autre monde, peut être le vrai, celui où ce qui est "normal" est monstrueux.