Sufjan Stevens et les paradoxes de l'Amérique

Sufjan Stevens, auteur-compositeur-interprète, sur scène lors des Academy Awards au Kodak Theater à Hollywood & Highland Center le 4 mars 2018 à Hollywood, Californie.
Sufjan Stevens, auteur-compositeur-interprète, sur scène lors des Academy Awards au Kodak Theater à Hollywood & Highland Center le 4 mars 2018 à Hollywood, Californie. ©AFP - Kevin Winter / GETTY IMAGES AMÉRIQUE DU NORD
Sufjan Stevens, auteur-compositeur-interprète, sur scène lors des Academy Awards au Kodak Theater à Hollywood & Highland Center le 4 mars 2018 à Hollywood, Californie. ©AFP - Kevin Winter / GETTY IMAGES AMÉRIQUE DU NORD
Sufjan Stevens, auteur-compositeur-interprète, sur scène lors des Academy Awards au Kodak Theater à Hollywood & Highland Center le 4 mars 2018 à Hollywood, Californie. ©AFP - Kevin Winter / GETTY IMAGES AMÉRIQUE DU NORD
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Pour comprendre les paradoxes de l’Amérique contemporaine il suffit parfois d’ouvrir un disque. Plongez-vous dans celui de Sufjan Stevens.

« Sufjan qui » ? 

Sufjan Stevens : musicien et chanteur américain dont l’aura ne cesse de grandir, mais dont le style reste encore un « O.M.N.I » : un Objet Musical Non Identifié. Entre folk autobiographique, expérimentale symphonique et lyrisme électronique. 

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« The Ascension » le nouvel album de Sufjan Stevens vient de paraître et s'aventure, avec ce titre "Video Game", sur un terrain pop assumé. Alors que Sufjan Stevens a conquis son public sur des compositions plus évanescentes. 

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Comme la BO du film « Call Me by Your Name » qui a largement fait connaître sa douce voix il y a trois ans.

Illustration d’un amour naissant, la bande-son de « Call Me By Your Name » est caractéristique de la musique de Sufjan Stevens : presque impressionniste, comme les touches d’un tableau.

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Il avait même le projet de « peindre » c’est-à-dire de mettre en musique chacun des Etats d’Amérique, un par un, mais enfin seulement deux. Il a arrêté ce projet après deux très beaux albums sur le Michigan et l’Illinois. En revanche c’est l’Amérique tout entière qui est devenue le sujet principal de ce nouvel opus. 

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Dans « America » titre fleuve de 12 minutes 30, Sufjan Stevens témoigne de sa crise de foi en son pays. C'est sa "protest song" à lui, même si dans le genre on aura rarement fait plus vaporeux. C'est tout l'art du paradoxe chez Sufjan Stevens.

Autre exemple, pour ouvrir cette chronique nous écoutions le début de la chanson « Video Game », passons à la suite : 

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Je m'en fiche si c'est un refrain populaire / Je ne veux pas être une marionnette dans un théâtre» 

chante Sufjan Stevens. Il critique une culture obsédée par la popularité. Et en même temps il choisit de se fondre dans un format plus pop pour le dire. La leçon de Sfjan Stevens : être aussi paradoxal que l’Amérique.