

C’est le film phénomène de l’été « Tout simplement noir » de Jean-Pascal Zadi et John Wax a réuni plus de 700 000 spectateurs dans des salles de cinéma pourtant désertées. La Bande Originale vaut le détour !
Au générique de fin, et dans la Bande Originale, un vrai-faux rap conçu par les deux auteurs concentre tout l’esprit du long métrage : parler d’identité noire en France, en s’autorisant à rire de tout, et surtout avec tout le monde.
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Le titre Quand nous serons frères comme le film Tout simplement Noir reposent sur une mécanique à double détente. Désamorcer l’esprit de sérieux tout en communiquant sur les vrais enjeux. Musicalement ça donne un rap « mi-conscient mi-comique ».
Jean-Pascal Zadi et John Wax tournent en dérision les codes du rap, ses gimmicks, ses égo trip, ses clashs et son auto-tune.
Dans le film comme dans ce rap final, plus il y a d’autodérision dans le combat, plus on peut aller en profondeur dans la critique. Pourquoi dire « black » plutôt que noir ? Comment se fait-il que le 26 août 1944 les tirailleurs sénégalais n’aient pas eu le droit de défiler pour la libération de Paris ?
En se moquant des professionnels de l’engagement ou des prêches stabilotés, Jean-Pascal Zadi et John Wax interrogent le caractère nécessaire mais trop souvent inoffensif de certaines proses.
C’est ce qu’illustre une séquence, sur le fil, tournée avec la complicité du rappeur Soprano.
Attention. Dans le film comme dans son rap final, le second degré triomphe sans jamais basculer dans le mépris ni le cynisme. Cela est dû au fait que le héros Jean-Pascal Zadi est lui-même, et de son propre aveu, un rappeur tout simplement raté. Donc sans leçon à donner.
En revanche il a digéré toute l’évolution du rap depuis les années 90 et s’offre avec ce film une belle dédicace à ses héros de jeunesse. Le collectif « Tout simplement Noir ». Retour en 1995.
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Du collectif « Tout Simplement Noir » au film « Tout simplement Noir », 25 ans se sont écoulées et un sillon s’est creusé : ni variété ni conscientisé, c’est le rap décomplexé.
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