Deux spectacles, "Mahmoud et Nini" et "Le jeune Yacouba" font voyager les spectateurs du 73e Festival d'Avignon qui entame sa deuxième partie.
Virginie Gabriel forme avec Mahmoud El Haddad, le duo le plus touchant de ce Festival d’Avignon, dans la pièce magnifique Mahmoud et Nini. Côté à côté pendant une heure, ils égrènent tous les clichés possibles sur leurs deux pays, la France et l’Egypte. Mais aussi toutes les réalités qui irriguent les deux sociétés : le rapport à la religion, la place de la femme, la pénalisation de l’homosexualité. L’auteur Henri jules Julien a vécu au Caire, il sait de quoi il parle.
Cette deuxième partie du Festival d’Avignon est riche en rencontres. Et en belles histoires. Le public a rendez-vous avec celle du "Jeune Yacou", racontée par Yacouba Konaté. Un artiste ivoirien soutenu par l’Atelier des artistes en exil, co-dirigé par Judith Depaule, qui depuis deux ans à Paris offre des espaces de travail aux artistes pour qu'ils puissent continuer à exercer leur art.
Yacouba Konaté a quitté la Côte d’Ivoire en 2010 pour échapper aux rebelles qui voulait le tuer, lui l’étudiant en informatique. Il a traversé l’Afrique jusqu’en Lybie. Il est fait prisonnier, torturé, réduit en esclavage. La poésie et la chanson l’ont sauvé. Et il raconte son périple dans le spectacle. Il possède désormais la nationalité française, il a fondé une famille et sa chanson « Kakaleka » écrite dans le camp de réfugiés de Choucha en Tunisie est devenue l'hymne des migrants.
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