Suite du reportage autour du second lac de Bolivie, presque entièrement disparu en 2015, sous l'effet conjugué de la sécheresse et des activités humaines. Dans un paysage devenu désertique, les pêcheurs du peuple Uru sont condamnés à l'exil.
C’est un désastre écologique qui rappelle la Mer d’Aral en Asie centrale, asséchée pour des champs de cotons. Ici aussi, attisé par la sécheresse, c’est un désastre prévu qu’on a laissé faire. En déversant chaque année 5 millions de m3 de sédiments miniers dans les affluents du lac, qu’on détourne par ailleurs pour l’agriculture et la culture du quinoa. Si bien qu’il n’y a plus que 20% de l’eau qui arrive au lac Poopó.
Toute vie a disparu, l'assèchement a provoqué la disparition de 200 espèces d'oiseaux, de mammifères et de poissons. Comme ces trois variétés de flamands roses qui ne s’y arrêtent plus dans leur migration. Une catastrophe environnementale donc, mais aussi humaine pour les Uru, les premiers habitants de la région qui ont toujours vécu de ce lac et de ses joncs, en célébrant Mama Cocha, la déesse des eaux. Face à ce nouveau désert, Don Feliciano, chef des pêcheurs du village de Llapallapani voit tous les jeunes être condamnés à l’exil. Visite avec Julian Arias de l’association CEPA (Centre d’écologie des peuples Andins)
Traduction: Maëlle Mariette
Retrouvez le reportage d'Emilien Buffard, auteur du livre "L_es orphelins du Poopó : récits d’un lac disparu_"dans Reporterre
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