Les nombreuses victimes de tirages au sort malheureux fustigent APB, système informatique d'affectation vers l'enseignement supérieur. Dans le #telsonne, questions sur son devenir
- Frédéric Dardel Biologiste, président de l'Université Paris Descartes
- Liliana Moyano Présidente de la Fédération des parents d'élèves (FCPE)
- Lilâ Le Bas Présidente de l'UNEF
Ils sont nombreux, depuis quelques années, à se soumettre à ses caprices : APB (Admission Post-Bac) , est un plate-forme permettant la préinscription des étudiants en 1ère année de licence. Elle coordonne les admissions dans de nombreuses formations sélectives publiques et privées (STS, IUT, Ecoles …) afin "d'accroître les chances d'admission dès fin juin du plus grand nombre de candidats".
Pensé comme l'outil d'une organisation juste et efficace des futurs étudiants à travers la France, APB est loin de répondre pleinement aux attentes. Ainsi, comme l'a annoncé la Ministre de l'Enseignement Supérieur, ce ne sont pas moins de 115 formations universitaires qui, cette année, par défaut, vont devoir sélectionner leurs étudiants par tirage au sort. Les filières concernées sont celles dites "en tension" : les filières STAPS, droit, ou psychologie des universités font souvent face à bien plus de postulants qu'elles ne peuvent offrir de place.
Cette injuste réponse au surplus de demande, le Premier Ministre Edouard Philippe l'a longuement critiqué durant sa déclaration de politique générale mardi 4 juillet : «Où est l'égalité ? Où est le mérite ? Où est la République ? Nous ne pouvons plus l'accepter. » Cette sortie est introductive d'un projet de solution alternative que présente le gouvernement, les "contrats de réussite étudiante". Dès 2018, ils permettraient aux étudiants de corriger leur orientation en se faisant spécifier, par les universités qu'ils visent, les pré-requis à chaque filière proposée. Que penseront les associations étudiantes et enseignantes de cette sélection déguisée ? Quelles solutions proposent les universités aux failles d'APB ?
Cette année encore, à l'issue du deuxième tour d'affectation, ce sont pas moins de 17 000 étudiants qui n'ont vu aucun de leurs vœux être accepté, et ce malgré l'obligation qu'ils ont de faire figurer dans leur liste de choix des "pastilles vertes", des filières supposément capable d'accepter toutes les demandes qui leurs sont faites. Le système "à bout de souffle" que décriait la Ministre de l'Enseignement Supérieur Frédérique Vidal montre d'invariables faiblesses. Comment comprendre que ces failles persistent dans le domaine essentiel pour la société qu'est l'affectation des étudiants ?
Venez écouter les réponses à ses questions sur France Inter, de 19h20 à 20h : dans le Téléphone Sonne, réagissez, posez vos questions à Claire Servajean et ses invités
#telsonne
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