

Annoncé vainqueur des dernières élections présidentielles avec près de 80% de voix, Alexandre Lukachenko voit son pouvoir contesté par une grande vague de manifestations dénonçant un suffrage frauduleux et réclamant son départ immédiat.
- Alexandra Goujon Maîtresse de conférences à l’Université de Bourgogne, enseignante à Sciences Po Paris et spécialiste de l’Ukraine et de la Biélorussie
- Claude Bruillot Correspondant permanent à Moscou
A la tête de la république Biélorusse depuis 1994, Alexandre Loukachenko a décroché le soir du 9 août l'accès à un sixième mandat de cinq ans face à son opposante Svetlana Tsikhanovskaïa.
Un enchaînement de manifestations massives a suivi les résultats de ce scrutin controversé. Des milliers de personnes se sont rassemblées dans la capitale et de nombreuses villes du pays pour revendiquer la fin d'un régime qu'elles jugent dictatorial et répressif, gangrené par la corruption et l'usure du pouvoir.
Ces mouvements de protestation ont été violemment réprimés par la police. Plus 6700 arrestations ont été dénombrées.
"M. Loukachenko a perdu toute légitimité aux yeux de notre nation et du monde" - L'ex candidate Svetlana Tikhanoskaïa dans une vidéo adressée aux dirigeants de l'Union Européenne.
L'opposition réclame la tenue de nouvelles élections sous supervision internationale, tandis que le sommet extraordinaire européen organisé le mercredi 19 août a débouché sur un rejet des résultats de la présidentielle. La possibilité de sanctions est envisagé.
De son côté, Vladimir Poutine - qui a longtemps soutenu le président biélorusse- maintient une position ambiguë.
L'ampleur des contestations va t-elle mener à un renversement du pouvoir en place ?
Le scénario catastrophe qu'a connu l'Ukraine en 2014 peut-il se reproduire en Bielorussie ?
Quelles alternatives au régime de Loukachenko ?
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