Depuis les manifestations de l'été dernier, comment se porte le secteur agricole ? Quelles solutions pour sortir de la crise ?
Le 18 juillet dernier, la Commission européenne a signé un chèque de 500 millions d’euros pour aider le secteur laitier à sortir de la crise qu'il traverse. Ce budget est destiné à compenser les éleveurs qui seraient prêts à baisser leur production. Où en est-on de la crise de l’élevage et de la crise du lait ?
Il y a un an, les routes bretonnes regorgeaient de déchets agricoles et les tracteurs battaient le pavé parisien. Exprimant une colère qui ne finissait pas de les animer, pourquoi les éleveurs ont-ils fait tout ce foin au cours de l’été 2015 ? Ils dénonçaient les prix trop bas de la viande et du lait, qui ne leur permettaient pas de couvrir les coûts de production. L’Elysée avait déployé 600 millions d’euros en urgence, au mois de juillet, pour soutenir la filière. Un accord avait été trouvé pour augmenter progressivement le prix de la viande, qui est fixé entre négociants, abatteurs, éleveurs et hypermarchés. Le rapport du médiateur nommé par le gouvernement démontre que, si la grande distribution a respecté l’entente, ce ne fut pas le cas des abatteurs.
Trop plein de normes européennes, hausse des prix des matières premières servant par exemple à alimenter les animaux, répartition des subventions jugée inégalitaire entre les grands exploitants et les plus petits, chute des cours des produits… Les raisons à l’origine de la crise ne datent pas d’hier et sont aussi complexes que nombreuses. Il demeure certain que les exploitations agricoles disparaissent et que l’élevage français reste en crise.
Alors, comment sortir de la crise de l’élevage ? Que faut-il faire pour qu’il y ait toujours des agriculteurs dans dix ans ? Faut-il changer nos façons de consommer ? Comment simplifier la manière dont sont négociés les prix ? Faut-il harmoniser au niveau européen le prix de la viande et du lait ? Ou bien est-ce qu’au contraire, les directives européennes ne rendent-elles pas le système encore plus complexe ?
Vos questions et réactions dès 18h au 01 45 24 70 00 et dès maintenant sur le site de l'émission et les réseaux sociaux, Facebook et Twitter, #telsonne
Invités :
Samuel Vandaele - Secrétaire général des Jeunes Agriculteurs
Laurent Pinatel - Porte-parole national de la Confédération Paysanne (en duplex à Saint-Etienne)
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