Fin de vie : pourquoi sommes-nous si peu nombreux à rédiger nos directives anticipées ?

France Inter
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Accepter ou refuser une réanimation cardiaque, une intervention chirurgicale.. Depuis 2016, la loi sur la fin de vie donne le droit à chacun de refuser, par avance, ou de demander à limiter, les traitements et actes médicaux qui prolongent la vie. Seulement une personne sur dix a rédigé ses directives anticipées.

Avec
  • Danielle Messager Journaliste
  • Isabelle Marin Responsable de l’équipe mobile de soins palliatifs à l'hôpital Delafontaine à Saint-Denis
  • Véronique Fournier Présidente du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie

Vous avez été sensibilisé.e.s aux débats sur la fin de vie. Les lois Leonetti. Vous savez de quoi on parle. Vous avez un avis sur l'euthanasie et sur le suicide assisté. Ces débats-là, vous les avez suivis et vous êtes plutôt pour, même largement pour. Presque 90 %. 

Vous savez aussi, ce que sont les directives anticipées. Vous savez que vous pouvez écrire que vous ne souhaitez pas être réanimé dans le seul but de prolonger votre vie artificiellement.

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Tout cela vous le savez. Consciemment, et pourtant, vous voilà devant une feuille blanche pour les rédiger ces fameuses directives anticipées. A vous demander ce que vous allez bien pouvoir écrire ; à vous demander, aussi, ce qui se passera si vous écrivez et que vous changez d'avis ; à vous dire que ça porte malheur de parler de sa mort ; à vous rassurer que vous avez bien le temps pour y penser. 

Rassurez-vous, vous êtes comme tout le monde. Les directives anticipées sont approuvées, plébiscitées, encouragées mais pas signées. 

11% seulement des français l'ont fait, d’après un sondage BVA dévoilé, hier, au ministère de la santé.

Alors, la mort même pas peur ? Non c'est plus compliqué. Bien plus compliqué de réfléchir à tout cela à froid. C'est ce qu’on va essayer de faire ce soir. 

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