Le sport malade de son sexisme

Le sport malade de son sexisme
Le sport malade de son sexisme  ©Getty - massimo colombo
Le sport malade de son sexisme ©Getty - massimo colombo
Le sport malade de son sexisme ©Getty - massimo colombo
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Le témoignage de la patineuse artistique Sarah Abitbol a créé une onde de choc. Après l'édition, le cinéma, c'est au tour du milieu sportif de réfléchir sur lui-même. Sur la façon dont les femmes, parfois très jeunes, y sont traitées. A la lumière de ces révélations, le monde du sport doit-il faire son aggiornamento ?

Avec
  • Philippe Liotard Enseignant à l'université Lyon I et sociologue du sport
  • Jérôme Cadet Journaliste
  • Béatrice Barbusse Seule femme à avoir présidé en France un club professionnel de handball, l’US Ivry Handball, maître de conférence en sociologie à l’Université Paris-Est Créteil. Co-responsable du plan de féminisation national au sein de la fédération de handball.

Longtemps, le monde du sport s'est caché derrière des « cas particuliers ». Catherine Moyon de Baecque, agressée par ses coéquipiers athlètes, qui avait gagné son procès contre eux dans les années 1990 ? Un cas particulier. Isabelle Demongeot, victime de son entraîneur de tennis ? Un peu plus médiatisée peut-être, mais encore et toujours... cas particulier. 

Elles avaient tenté de briser l'omerta, sans succès, sans écoute. Aujourd'hui, pourtant, et après MeToo, il y a des choses que l'on sait entendre, mieux qu'avant peut-être. Et il n'y avait aucune raison que le milieu du sport, souvent décrit comme corporatiste et machiste, y échappe. 

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Cette fois, c'est le témoignage de la patineuse artistique Sarah Abitbol qui a pulvérisé le status quo. Elle a été victime d'agressions et de viols de la part de son entraîneur entre ses quinze et ses dix-sept ans. Elle était encore une enfant. 

Comme de nombreux jeunes sportifs de haut niveau, elle avait été confiée très précocement à un coach, qui avait une place prépondérante dans son quotidien. Qui joue parfois un rôle de mentor, parfois de père de substitution, aussi.

Il ne s'agit pas, bien sûr, de pointer du doigt toute une profession. Mais le sport ne peut plus échapper à un indispensable regard sur lui-même, sur l'atmosphère et l'organisation qui ont autorisé que les violences sexuelles s'égrènent. 

Y aura-t-il un avant et un après Sarah Abitbol ? 

Bien au-delà du patinage, le monde du sport doit-il faire sa révolution ?

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