Bien choisir sa contraception

Bien choisir sa contraception
Bien choisir sa contraception ©Getty - Peter Dazeley
Bien choisir sa contraception ©Getty - Peter Dazeley
Bien choisir sa contraception ©Getty - Peter Dazeley
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La pilule n'a plus la cote. C'est une tendance de fond. Les jeunes femmes ne veulent plus des hormones et disent non aux pilules de troisième et quatrième génération. Elles veulent pouvoir choisir la contraception qui leur correspond.

Avec
  • Christelle Ratignier-Carbonneil Directrice de l'agence de sécurité sanitaire du médicament
  • Amina Yamgnane gynécologue et obstétricienne à Paris, présidente de la commission de labellisation des maternités au sein du Collège national des gynécologues et obstétriciens français.

"Ma génération à moi, ne s'est pas posée de question. La pilule est venue à nous très naturellement. Nos mères avaient pavé le chemin. Il ne nous serait pas venu à l'idée de la refuser. C'était presque un marqueur d'entrée dans nos vies de femme. Une manière d'acter que nous faisions de notre corps ce que nous voulions. Que le refus d'une grossesse non désirée était parfaitement clair. C'est la génération post années soixante-dix.

On a toutes entendu la gynécologue nous dire que la pilule et la cigarette, c'est pas une bonne idée. Rarement plus. Et nous n'y avons pas réellement prêté attention."

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La génération suivante, celle de nos filles veut aussi faire de son corps ce que bon lui semble. Mais pas à n'importe quel prix. 

La pilule n'a plus la cote. 

Il y a même disent certains et certaines professionnels, une crise de la pilule. Le rapport de l'agence nationale de la sécurité du médicament qui a précédé la journée mondiale de la contraception ce dimanche montre un nouveau recul de la pilule chez les femmes. Pas forcément au début, à 16 ou 17 ans. Mais ensuite, autour de 25 ans.   

Aux jeunes femmes on n'impose rien. Le triptyque qu'on a nous entendu : le 'préservatif d'abord', et puis 'la pilule', et enfin 'le stérilet mais après le premier enfant' ne parle plus à personne. 

Les femmes ont parfaitement intégré le fait que le préservatif est toujours utile pour éviter les infections sexuellement transmissibles (...) Mais l'idée que le stérilet ne se pose qu'après avoir eu un 1er enfant c'est du fantasme. 

L'utilisation des pilules de troisième et quatrième génération dégringole en lien avec les risques de thrombose.

Les ventes de stérilet en cuivre ont doublé en dix ans et surtout sans attendre le premier enfant.   Les femmes veulent choisir ce qu'elle font de leur corps, et ce qu'elles mettent dans leur corps. Elles sont informées. La tendance n'est pas nouvelle. Mais c'est désormais une tendance de fond.

Une femme a le droit de faire différents essais de contraception pour savoir ce qui lui convient le mieux.

Corinne témoigne qu'à 25 ans, elle savait qu'elle ne voudrait pas d'enfants. Elle raconte le bras de fer qui l'a opposé à son gynéco pour obtenir une contraception comme le stérilet, car elle ne souhaitait pas ingérer une pilule toute sa vie.