
Il y a trois ans, le mouvement des gilets jaunes débutait suite à la nouvelle hausse de la taxe sur les carburants. Qu’est-ce qui a changé depuis le début du mouvement ? Un nouvel « acte » des gilets jaunes est-il à prévoir ?
Pierre Blavier (chargé de recherche au CNRS en sociologie et science politique et enseignant à l’université de Lille), Brice Teinturier (Politologue et directeur général délégué d’Ipsos France).
Suite à l’annonce de la hausse de la taxe sur les carburants, le mouvement des « gilets jaunes » s’organise et lance « l’acte 1 » le 17 novembre 2018, première mobilisation d’une longue série. Ils choisissent d’occuper les ronds-points et de bloquer la circulation. Encouragés à une certaine époque à embrasser la vie en maison pavillonnaire et à aller travailler en voiture, les « gilets jaunes » dénoncent le manque de considération du gouvernement vis-à-vis de ceux dont le pouvoir d’achat baisse, dont les services de proximité disparaissent et à qui on demande d’abandonner la voiture.
Malgré la hausse du prix de l’essence et du gaz en septembre, le mouvement peine à reprendre après la crise sanitaire. La mobilisation semble s’être essoufflée, même si des actions isolées continuent. À l'occasion des 3 ans du mouvement, de nombreux rassemblements sont prévus. Que pouvons-nous retenir du mouvement des « gilets jaunes » ? Le mouvement peut-il reprendre ? A-t-il muté ?
L'équipe
