Hôpital, éducation, justice : pourquoi un tel malaise dans les services publics ?

Un par un, des services d’urgences partout en France sont obligés de fermer la nuit faute de personnel. Des maternités manquent à l’appel. Dans l’Education nationale, on a observé cette semaine une opération de recrutement express car il est devenu trop difficile de recruter des professeurs. Cette année, on compte par exemple moins de candidats admissibles au CAPES de mathématiques, de lettres et d’allemand que de postes à pourvoir et cela est vrai aussi pour les professeurs des écoles.

Dans la justice, malgré les recrutements annoncés, des milliers de magistrats et greffiers ont lancé un SOS il y a quelques mois pour dire leur désarroi face au manque de moyens. Ils avaient estimé qu’il manque aujourd’hui au moins 1500 magistrats en France. On pourrait également citer les agents des impôts ou du secteur de l’énergie qui se désolent de leurs conditions de travail. Ou encore les diplomates, en grève pour la première fois depuis 20 ans…

Ce soir, au Téléphone sonne, nous interrogerons les causes communes au malaise dans les services publics français. Quels sont les impacts sur le recrutement et les conditions de travail des agents de l’Etat ? Quelles conséquences également pour les usagers, censés avoir droit à une égalité de traitement ?

Avec nous pour en parler ce soir :

Arnaud Bontemps, Co-fondateur et porte-parole du collectif Nos services publics

Willy Pelletier, Sociologue, Professeur à l’Université de Picardie, co-auteur avec Julie Gervais et Claire Lemercier de « La Valeur du service public » (La Découverte)

Émilie Agnoux, cofondatrice du laboratoire d’idées « Le sens du service public »

Mais aussi, toutes vos questions et vos témoignages au standard de Radio France - 01 45 24 70 00 -, sur l'application France Inter et par e-mail à l'adresse telsonne@radiofrance.com.