Pénuries de médicaments : pourquoi de telles tensions et comment en sortir ?

Selon les données de l’Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), c’est plus de 300 produits qui sont en rupture de stock. Cela concerne maintenant des médicaments largement utilisés comme le paracétamol et l’amoxicilline. Pour remédier à ces pénuries, l’ANSM a autorisé fin décembre certaines pharmacies à produire elle-même de l’amoxicilline “à titre exceptionnel et temporaire”.

La crise du covid-19 avait pourtant mené à une prise de conscience quant à la nécessité de relocaliser une partie de la production en France et plus largement en Europe. On estime en effet que 80% des médicaments sont fabriqués en Asie, principalement en Inde ou en Chine.

Un retour à la normale était prévu par le ministre de la Santé François Braun. Il annonçait mi-décembre que la pénurie du doliprane pour enfants était en passe d’être réglée. Mais jeudi 5 janvier, il prévoyait une stabilisation d’ici deux mois.

Avec nous pour en parler

• Nathalie Coutinet, économiste à l’université de Paris 13 Nord et chercheuse au Centre d’économie de l’université de Paris-Nord (CEPN), auteure de "L’économie du médicament" aux éditions la Découverte.
• Thomas Borel , directeur scientifique du LEEM (Les entreprises du médicament)
• Philippe Besset , Président du FSPF (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France)

et avec la participation de Pauline Londeix, co-fondatrice de OTMeds, l’ Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament, et co autrice avec Jérôme Martin de « Combien coûtent nos vies ? » aux éditions 10/18.

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