

Au Téléphone sonne ce soir, nous abordons la question de la sûreté nucléaire, qui se pose de manière inattendue depuis le début de la guerre en Ukraine. Dans sa forme militaire, mais aussi civile avec les centrales nucléaires, l’encadrement de ces ressources est à questionner.
- François Gemenne Spécialiste de la gouvernance du climat et des migrations, directeur de l’Observatoire Hugo à l’université de Liège, enseignant à Sciences-Po et à la Sorbonne
- Célia Quilleret Journaliste Environnement à France Inter
Il y a onze ans jour pour jour, un tsunami déclenché par un séisme sous-marin de magnitude 9 avait provoqué une explosion dans la centrale nucléaire japonaise de Fukushima. Trois réacteurs étaient entrés en fusion, des déchets radioactifs avaient été rejetés dans l’océan, et la catastrophe a fait jusqu’à 165 000 déplacés.
Aujourd’hui, la guerre en Ukraine remet la question de la sûreté nucléaire à l’avant de la scène. Il y a dix jours, la possibilité, bien qu’improbable, d’une guerre nucléaire s’est concrétisée dans les esprits lorsque Vladimir Poutine a mis en alerte les forces de dissuasion, qui comprennent l’arme nucléaire.
La question de la sécurité des installations civiles en temps de guerre se pose également désormais. La frappe sur la centrale nucléaire de Zaporijjia qui a provoqué un incendie, puis la prise de contrôle par les forces russes de la centrale nucléaire de Tchernobyl nous ont rappelé que ces ressources énergétiques énormes pourraient devenir très dangereuses si elles étaient touchées sérieusement dans un contexte de guerre.
- Le risque « guerre » a-t-il été pris en compte en matière de nucléaire civil ?
- Quelles protections existent aujourd’hui autour des centrales ?
- Dans le cas de l’Ukraine, comment la communauté internationale peut-elle assurer la sûreté nucléaire ?
Avec nous pour en parler ce soir :
- Christophe Quintin, Inspecteur en chef de l’Autorité de sûreté nucléaire (l’ASN).
- Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire, responsable du laboratoire de la Criirad (commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité).
- François Gemenne, professeur à l'Institut d'études politiques de Paris et directeur de l'Observatoire Hugo dédié aux migrations environnementales à l'Université de Liège.
- Célia Quilleret, journaliste spécialiste de l’environnement à la rédaction de France Inter.
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