Au Lendemain d’une attaque terroriste au Niger, le gouvernement français a réaffirmé sa détermination à lutter contre les groupes terroristes qui sévissent au Sahel. Présente dans la région depuis 2013, la France peine pourtant à mener ses interventions. Les djihadistes, eux, continuent de gagner du terrain.
- Niagalé Bagayoko Docteure en science politique, diplômée de l'Institut d'Études Politiques (IEP) de Paris et spécialiste des politiques internationales de sécurité et de la réforme des systèmes de sécurité en Afrique de l’Ouest
- Alain Antil Directeur du centre Afrique subsaharienne à l'IFRI, enseignant à l'Institut d'Etudes Politiques de Lille et à Paris I Sorbonne
Ce dimanche 9 août, huit personnes ont été assassinées dans la région de Kouré au Niger lors d'un attentat non revendiqué mais dont tout semble indiquer qu'il s'agit d'un acte terroriste mené par des forces armées islamistes.
Parmi les victimes, six français et un nigérien étaient membres de l'ONG Acted.
Cette attaque marque encore une fois l'intensité de la menace terroriste dans cette région sous haute tension.
La riposte Française ne s'est pas faite attendre.
Dans un communiqué du ministère de l'Europe et de l'intérieur, Jean Yves Le Drian a indiqué que "les responsables de cette attaque abjecte devront répondre de leurs actes" et qu'une étroite collaboration avec les autorités nigériennes s'organisait pour "poursuivre la lutte en commun contre les groupes terroristes du Sahel".
Avec déjà plus de 4500 militaires déployés dans cette région instable à travers l'opération Barkhane, la présence militaire française est cependant loin de faire l'unanimité auprès des populations de l'ouest africain.
Menée conjointement avec des états défaillants, bloquée par des manques de moyens et ternie par des affaires d'exaction, la légitimité de l'opération Barkhane est de plus en plus contestée. La France est parfois accusée de faire le jeu des terroristes pour maintenir une présence dans cette région riche en matières premières (uranium, pétrole, or).
Que peut encore la France pour régler le conflit Sahélien ?
En renforçant ses positions militaires, ne risque-t-elle pas d'intensifier l'incompréhension des populations présentes et d'empirer la situation ?
Face à la réalité d'un conflit qui s'enlise et des groupes terroristes qui ne cessent d'étendre leur emprise sur le terrain, que penser du bilan français au Sahel ?
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