Les clichés sont tenaces, et les stéréotypes de genre contribuent à modeler des comportements jugés innés, mais qui constituent autant de normes sociales pour les tout-petits, puis pour les adultes qu’ils vont devenir… Comment lutter contre les stéréotypes de genre chez les plus jeunes ?
- Margaux Collet Co auteure du rapport Formation à l’égalité filles-garçons du Haut Conseil à à l’égalité, auteure de «Le Féminisme pour les nul•le•s»
- Edith Maruejouls Géographe, spécialiste des questions d’égalité dans l’espace public, la cour d’école et les loisirs des jeunes
- Marie-Jo Bonnet Historienne
A l'occasion de la journée spéciale « Toutes Féministes » sur France Inter, et à l'avant-veille de la Journée Internationale du droit des femmes, le « Téléphone Sonne » s'intéresse ce soir à la construction des stéréotypes de genre chez les plus jeunes.
Car dès le plus jeune âge, le plus souvent, le rose est assigné aux petites filles, et le bleu aux garçons. On prie les premières de ne pas déranger, pendant que les seconds prennent la place dans la cour de récréation... pour y jouer au football. Car dans le sport notamment, dans les espaces et les équipements, la mixité est très loin d'être la règle. Tout cela produit, en somme, un apprentissage féminin de la marginalité.
A l'école, un rapport du Haut Conseil à l'Egalité souligne le rôle primordial des personnels enseignants dans la résorption de ces inégalités.
Or le plus souvent, les équipes scolaires reproduisent des attentes différenciées selon le sexe des élèves. Évaluation sur les bulletins, temps d'interaction, tolérance pour l'indiscipline diffèrent selon qu'on soit fille ou garçon.
L’an passé, l'UNICEF a mené une étude auprès de plus de 26 000 enfants et adolescents, âgés de 6 à 18 ans. On y (ré)apprend que les inégalités s'installent dès le plus jeune âge, notamment sous la forme d'une discrimination liée à la tenue vestimentaire. Les filles sont, aussi, près de deux fois plus exposées que les garçons au harcèlement de rue - et elles ont tendance, donc, à laisser à ces derniers l'occupation de l'espace public...
Ce soir, nous nous arrêtons pour y réfléchir avec des professionnelles, qui ont travaillé sur le sujet et qui nous aideront à ouvrir les yeux.
Comment les garçons et les filles utilisent-ils l'espace de la cour de récréation ? Comment les stéréotypes genrés se reflètent-ils dans les interactions, les jeux ?
Le personnel éducatif - enseignants, conseillers d'orientation... - est-il formé à ces problématiques égalitaires ?
Comment favoriser la mixité et le partage des lieux ?
Avec nous pour en parler
- Edith Maruejouls, géographe, spécialiste des questions d’égalité dans l’espace public, la cour d’école et les loisirs des jeunes
- Margaux Collet, co-auteure de Beyoncé est-elle féministe ? et autres questions pour comprendre le féminisme (2018-First) et de Le Féminisme pour les nul·le·s (septembre 2019- First), co auteure du rapport Formation à l’égalité filles-garçons du Haut Conseil à l’égalité
- Marie-Jo Bonnet, militante féministe et historienne, autour de Mon MLF (Albin Michel, 2018).
Pour aller plus loin
- #ToutesFéministes : Le programme de notre journée spéciale avec Konbini , le vendredi 6 mars 2020
- ♪♫ PLAYLIST - #ToutesFéministes : écoutez notre playlist 'Haut les filles !'
- LA BANDE ORIGINALE - Julie Gayet et Annick Cojean pour "Je ne serais pas arrivée là si..." sur scène
- LA TERRE AU CARRÉ - En direct de Tara : à la découverte de l'Océan
- AFFAIRES SENSIBLES - Le M LF : Chronique d’une lutte féministe
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