Rentrée sociale : comment renouer le dialogue ?

Déjà deux journées de mobilisation prévues jeudi et samedi, des organisations syndicales qui se montrent inflexibles, des grévistes dont la détermination n’a pas diminué. Et du côté du gouvernement, une série de concessions à la marge qui satisfont certains mais ne convainquent pas l’ensemble, malgré la volonté affirmée par Edouard Philippe d’être « ouvert à la discussion ».

On a comme cette impression, alors que la mobilisation entre dans son deuxième mois, que peu de choses ont changé depuis ses débuts, que le compromis demandé par Emmanuel Macron est loin d’être trouvé. Que, finalement, exécutif et organisations syndicales campent sur leurs positions respectives. Tout le monde joue la carte de l’usure, de la fatigue des usagers, de la lassitude généralisée, en blâmant l’autre camp de la paralysie que les grèves engendrent. 

Un nouveau round de négociation devrait débuter demain au Ministère du Travail, cette fois autour de la question de la pénibilité et de l’emploi des seniors. Le gouvernement a aussi accepté la proposition du chef de la CFDT, Laurent Berger, d’organiser une conférence de financement des retraites, en parallèle de la réforme. Que faut-il espérer de ces initiatives, sur les questions de fond ? 

Y-a-t ’il encore des marges de négociation ? 

L’abandon complet de la réforme est-il la condition sine qua none de la fin de la contestation ? Un recul sur l’âge-pivot est-il susceptible de changer la donne ? Le gouvernement est-il, en fait, empêtré dans sa réforme ? 

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