Sciences Po concourt à la diversité

Fin des épreuves écrites en 2021, Sciences Po Paris modifie sa sélection pour plus de diversité
Fin des épreuves écrites en 2021, Sciences Po Paris modifie sa sélection pour plus de diversité ©AFP - BERTRAND GUAY
Fin des épreuves écrites en 2021, Sciences Po Paris modifie sa sélection pour plus de diversité ©AFP - BERTRAND GUAY
Fin des épreuves écrites en 2021, Sciences Po Paris modifie sa sélection pour plus de diversité ©AFP - BERTRAND GUAY
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Sciences Po Paris supprime sa fameuse épreuve d'entrée. En 2021, les bacheliers qui auront obtenu le bac "d'après réforme" seront jugés sur leur dossier, leurs notes du bac et leur motivation avant de pouvoir passer un entretien oral. Supprimer les concours, la solution pour plus de diversité dans les grandes écoles ?

Avec
  • Chantal Dardelet Responsable du pôle Egalité des chances de l’ESSEC
  • Vincent Tiberj Sociologue, professeur d’université à Sciences Po Bordeaux

Sciences Po concourt à la diversité

Les épreuves écrites sont superfétatoires, elles s'ajoutent inutilement, et au fond, c'est ce que j'en ai compris, elles ne disent rien des élèves recrutés. Rien de plus que ce que les dossiers apprenaient déjà. Superfétatoire, c'est le mot de Frédéric Mion, le directeur de Sciences Po ce matin sur France Inter. Sciences Po, qui donc a décidé que les épreuves écrites n'auraient plus lieu. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a plus de concours. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a plus de sélections, ça veut dire qu'on fait différemment, en misant sur autre chose.

Le dossier depuis la seconde, c’est un oral plus musclé. Sciences Po, encore une fois, met sciemment les pieds dans le plat. Comme l'école l'avait déjà fait en 2001 avec les conventions d'éducation prioritaires. Elle dit, que les modes de recrutement sont devenus vieillots, que pour diversifier les profils, il faut casser les codes, et surtout casser les moules.

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L'époque est propice, la crise de légitimité des élites force a s’interroger sur leur formation. La réponse de l'état a été de fermer l’ENA. Celle de Sciences Po est de sortir de l'idée que quand tout le monde est en ligne, on ne veut voir qu'une tête, blanche, Csp +, sortant d'un lycée d'excellence.

Est-ce que c'est ça, la bonne méthode ? Qu'est-ce qu’on répond à ceux qui disent qu'on en fait une école au rabais, qu'on sape la méritocratie pour préférer la discrimination positive.

Et surtout, que font les autres ? Les autres écoles  sur concours ? Faut-il tout changer ? Est-ce que Sciences Po fera des petits ?

Posez vos questions à nos invités au 01 45 24 7000 :

Chantal Dardelet, directrice du centre Egalités des chances de l’Essec, grande école de commerce et animatrice du groupe de travail Ouverture sociale de la Conférence des Grandes Ecoles

Vincent Tiberj, sociologue, professeur et délégué Recherche de Sciences Po Bordeaux (en duplex de France Bleu Gironde à Bordeaux)

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