

La première édition des Fleurs du mal, en 1857, valut à Charles Baudelaire un procès, le retrait de six poèmes. La deuxième édition, en 1861, en compte d'autres dont le dernier inséré "Le voyage"...
MARION
Il nous faut ne pas franchir la limite des 10 kilomètres au-delà de nos domiciles. Reste à partir le cerveau plein de flammes avec Baudelaire né précisément ce 9 avril, en 1821. La première édition des Fleurs du mal, en 1857, lui vaut un procès, le retrait de six poèmes. La deuxième édition, en 1861, en compte d'autres dont le dernier inséré "Le voyage", "Etonnants voyageurs, quelles nobles histoires. Nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers.
Dites qu'avez-vous vu, Jean.
JEAN
J'ai accompagné les bohémiens qui vont à pied
Le long des chariots où les leurs sont blottis
Promenant sur le ciel des yeux appesantis
Par le morne regret des chimères absentes
MARION
"Et puis et puis encore", Frédéric
FREDERIC
J'ai été un grand oiseau
"Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse s'élancer vers les champs lumineux et sereins"
MARION
"Mon cœur comme un oiseau voltigeait tout joyeux
Et planait librement à l'entour des cordages
Le navire roulait sous un ciel sans nuages
Comme un ange enivré d'un soleil radieux"
JEAN
"La mer cette vaste mer console nos labeurs"
Elle doit bien receler
"Un port retentissant où mon âme peut boire
A grands flots le parfum le son et la couleur"
Mais vous l'oiseau, l’albatros, Frédéric, que vous arrive-t-il ? Vous êtes fixé au pont du bateau.
FREDERIC
"Le poète est semblable au prince des nuées
Exilé sur le sol au milieu des nuées
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher"
JEAN
Nous partirons sans Frédéric, Marion
"Mon enfant ma sœur
Songe à la douceur
D'aller vivre là-bas ensemble"
MARION
Et s'il ne nous est pas donné la liberté de repartir
"Des meubles luisants Polis par les ans
Décoreraient notre chambre
Les riches plafonds
Les miroirs profonds
La splendeur orientale
Toit y parlerait
A l'âme en secret"
FREDERIC
Et moi, laissé pour compte ? Eh bien
"L'opium agrandit ce qui n'a pas de bornes
Allonge l'illimité
Approfondît le repos, creuse la volupté"
Ouvrage : Carlo Ossola Les cent mots de Baudelaire PUF