Couvre feu ou reconfinement : à chacun sa recette face à la 2ème vague

Couvre feu dans la ville de Malines en Belgique, dès le mois de juillet 2020.
Couvre feu dans la ville de Malines en Belgique, dès le mois de juillet 2020.  ©AFP - NICOLAS MAETERLINCK / BELGA MAG / Belga via AFP
Couvre feu dans la ville de Malines en Belgique, dès le mois de juillet 2020. ©AFP - NICOLAS MAETERLINCK / BELGA MAG / Belga via AFP
Couvre feu dans la ville de Malines en Belgique, dès le mois de juillet 2020. ©AFP - NICOLAS MAETERLINCK / BELGA MAG / Belga via AFP
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Reconfinement quasi total en Irlande, couvre feu en République tchèque, l'exception suédoise.

Si on regarde la carte de l’Europe, c'est du rouge vif l'épidémie galope dans 23 pays, selon l'agence sanitaire européenne : 3 fois plus qu'il y a un mois. A quelques exceptions près (la Finlande, chypre, la Grèce, ou l’Estonie)  l'Europe est le nouvel épicentre de la pandémie, y compris des pays relativement épargnés au printemps, comme l'Allemagne ou les Pays bas. Nos voisins bataves, qui comptaient sur la responsabilité individuelle au printemps imposent aujourd'hui des mesures strictes, le port du masque n'est plus une option. Autre différence, l'adhésion aux mesures est beaucoup moins forte, qu'au printemps  on le voit avec les manifestations d'hier en Italie, mais aussi à Bruxelles, Prague, Berlin. 

A chacun sa recette pour enrayer la pandémie

En matière de santé, chaque pays en Europe est souverain. Les bulles, le masque, le couvre-feu et la fermeture totale des bars et restaurants ne font pas partie de la stratégie de tous... Les différences s'expliquent aussi par la capacité hospitalière : en Irlande, on dispose de 300 lits seulement en soins intensifs pour 4 millions et demi d'habitants, cela explique aussi le reconfinement quasi-total décidé il y a quelques jours. Mais grosse différence avec les mesures du printemps, les écoles, collèges, lycées et les usines restent ouverts. C’est en quelque sorte un confinement "économico-compatible". 

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Mini confinements, couvre feu et blocus

Partout l'urgence est aussi à la relance de l'économie. D’où les mesures de confinement partiel, couvre-feux à Bruxelles, en République tchèque à partir de demain, blocus de 15 jours pour des villes et même des régions comme la Navarre en Espagne... Mais les réticences restent fortes : en Allemagne, où l'on est à 2 doigts de perdre le contrôle : les 2/3 des 28 000 lits de soins intensifs sont occupés, la chancelière Angela Merkel tente de convaincre d'un "confinement light". Mais les länder, qui ont des prérogatives en matière de santé, hésitent. Quant à la justice allemande, elle annule à tour de bras les restrictions au nom des libertés individuelles. 

La Suède, toujours l'exception ? 

La Suède compte tjrs sur les suédois pour combattre le virus. Depuis l'été, la courbe de contamination grimpe... avec le retour des fêtes étudiantes à l’ origine de plusieurs foyers... mais cette courbe est moins abrupte qu'ailleurs, quant au nombre de décès : il reste faible : 2 par jours. En Suède, non seulement le gouvernement ne met pas  l'économie sous cloche, mais il assouplit même quelques restrictions ! Les personnes âgées peuvent sortir de chez elle, à leurs risques et péril. La jauge pour les événements publics remonte : de 50 à 300 personnes ; un ballon d'oxygène pour le spectacle. Depuis le début, les autorités suédoises le répètent sur tous les tons : « la pandémie n'est pas un sprint, c'est plutôt un marathon ».

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