

Pas d'amélioration dans la lutte contre la grande pauvreté, l'un des objectifs de l'UE en 2020.
Les pays font le grand écart en terme de taux de pauvreté. En France on est pauvre avec moins de 1026 euros de revenus par mois en 2016. C’est ce qu'on appelle le taux de pauvreté monétaire : il correspond à 60% du niveau de vie médian, c'est un peu technique, mais pour aller vite, ce seuil sépare la population en deux parts égales. Selon ce critère, les pauvres « les moins pauvres » habitent en Suisse et en Norvège, où le seuil de pauvreté est de 1300 euros. A l'autre bout de l'échelle, on est pauvre en Roumanie avec moins de 265 euros par mois.
Sauf que le niveau de vie est évidemment beaucoup plus élevé en Norvège qu'en Roumanie. Un autre critère peut paraître plus fiable, le taux de pauvreté matérielle et sociale. La question c'est de savoir de quoi on se prive au quotidien (alimentation, logement, vacances...) De ce point de vue, il y a de fortes disparités en Europe, car le taux de pauvreté est plus élevé dans les pays du sud et de l’est que dans les pays du nord et à l'ouest du continent.
Le modèle européen de redistribution est-il encore efficace ? Selon l’institut des statistiques Eurostat, le modèle social européen se dégrade depuis 2008, y compris dans les pays scandinaves, pourtant réputés très protecteurs. En 2010, les prestations sociales permettaient de réduire la part des personnes pauvres plus efficacement qu'aujourd'hui constate Eurostat. L'impact des prestations, comme les allocations chômage, ou famille baisse fortement au Portugal, mais aussi dans une moindre mesure au Danemark, ou en Suède. C'est dû au fait que la plupart des pays ont dû réduire les dépenses publiques après la crise de 2008. La France limite la casse, l'impact des prestations sociales a moins baissé qu'ailleurs.
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