Dès mardi, une exposition inédite réalisée avec les services de renseignements français et l'équipe de la série "Le Bureau des légendes" ouvre à la Cité des sciences et de l'industrie, à Paris. Le parcours vous plonge dans une mission que vous confie "Moule à gaufre", le patron de la DGSE dans la série.
Ce n'est pas donné à tout le monde, d'endosser un costume d'agent secret. Vous pourrez y parvenir en visitant
l'exposition "Espions", à la Cité des sciences et de l'industrie à Paris. Ouverte dès mardi et réalisée avec les services de renseignements français et l'équipe de la série télévisée
"Le Bureau des légendes", avec Mathieu Kassovitz et Sara Giraudeau (Canal+), elle vous plonge dans l'univers d'une mission secrète à remplir pour le compte de la DGSE. Et celui qui vous la confie n'est autre que le grand patron de la série, Marc Lauré alias "Moule à gaufre".
Vous avez désormais "le droit d'en connaître".
Les six services de renseignements ont tout de suite dit "oui" à ce projet. Mais, nous explique l’une des deux commissaires, pour rendre plus ludique l’exposition il a été fait appel aux créateurs du "Bureau des légendes". Ainsi, le visiteur va devoir s’immerger activement dans le monde des espions. En premier lieu en assistant via un écran vidéo à une réunion de crise.
Les patrons des services extérieurs, intérieurs, du renseignement militaire ou encore financiers vont exposer le scénario suivant : "Un essai nucléaire de faible intensité vient d'avoir lieu en République occidentale, un pays fictif. Les représentants des six services de renseignements sont réunis pour faire un point et fournir au président de la République une note de renseignements dans les 48 heures. Vous êtes des agents sollicités, vous allez sur le terrain et on compte sur vous", décrit Géraldine Attié.
Avez-vous déjà "dépoussiéré" un bureau ?
Vous voilà dans le bain. Vous aurez à participer à l’interrogatoire de suspects ou par exemple à "dépoussiérer" un bureau reconstitué : "C'est à dire aller faire 'le ménage' des micros et caméras qui auraient été cachés dans un bureau. Vous pouvez, par exemple, prendre un détecteur de composants électroniques et allez vous balader dans le bureau pour voir si un micro ou une caméra est caché". Pour y parvenir, il faudra faire preuve de bons sens : "Si nous voulons mettre des micros, où les mettraient-on en fonction de ce qu’on veut écouter ? Plutôt sur le téléphone ou la table de réunion ou alors dans le petit coin salon pour écouter les tête-à-tête... C’est ce à quoi il faut penser quand on cherche" explique Patrick Guyonneau, directeur technique de la DGSI.
Tout au long des 900 mètres carrés, vous pourrez aussi découvrir comment créer votre "légende", cette identité fictive pour aller clandestinement espionner à l’étranger. Il y a pour cela un atelier dédié. Comme dans la série télé de Canal, on peut y fabriquer de fausses pièces d’identité, des objets factices.
"Les ingénieurs et les techniciens vont développer des moyens de clandestinité pour les agents. Soit pour télé-communiquer avec les agents sur le terrain de façon clandestine. Soit parce qu’ils ont besoin d’équipements. Ou qu'ils ont besoin d’une couturière pour coudre dans un costume ou une robe une caméra espion, ou de gens qui travaillent le plastique ou le métal pour faire de faux objets. Voilà le genre de choses qu’on va développer selon l’endroit où l’environnement", explique Patrick Pailloux, directeur technique de la DGSE, les services extérieurs de renseignements.
Dans l'exposition, à découvrir jusqu'au 9 août, 14 témoignages d'agents en activité, racontant leurs missions et leur quotidien.
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